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L'obésité augmente le risque d'anomalies congénitales

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L’obésité augmente le risque de toutes les maladies chroniques qui touchent actuellement la population et elle est en voie de devenir un des principaux problèmes de santé publique. Une analyse récente suggère qu’en plus de son rôle bien connu dans le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, l’obésité maternelle augmente le risque de malformations congénitales chez l’enfant.

 

Avec l’augmentation fulgurante de l’obésité qui s’est produite au cours des dernières années, de plus en plus de femmes en âge d’avoir des enfants affichent un important surplus de poids. Cette situation est grave car les femmes obèses risquent d’être plus touchées par certains problèmes de santé liés à la grossesse, en particulier le diabète gestationnel, la prééclampsie (hypertension artérielle associée à une importante perte de protéines dans l’urine) ainsi que des troubles de la coagulation. Les femmes obèses sont également plus susceptibles d’accoucher par césarienne, avec les complications de toutes sortes qui peuvent être associées à cette intervention chirurgicale.

Risque accru d’anomalies congénitales

Différentes études indiquent qu’en plus des effets potentiellement néfastes de l’obésité sur la santé des femmes enceintes, les enfants nés de mère obèse sont plus à risque de naître prématurément, d’être de poids trop élevé (macrosomie) ainsi que de mortalité intra-utérine.
Une analyse effectuée par une équipe britannique et publiée dans le Journal de l’association médicale américaine soulignait que l’obésité maternelle est également associée à un risque accru d’anomalies congénitales. En analysant les résultats obtenus par une quarantaine d’études réalisées à l’échelle internationale, les chercheurs ont remarqué que l’incidence de différentes anomalies était plus élevée pour les bébés nés de mères obèses que de celles qui avaient un poids normal au début de la grossesse. Les femmes qui étaient obèses au début de leur grossesse avaient deux fois plus de risque de voir leur enfant touché par une malformation du tube neural, comme le spina-bifida. Le risque de cardiopathies augmenterait également de 30% et un risque accru de bec-de-lièvre, de fissure du palais ainsi que d’anomalies réductionnelles des membres a également été observé.

 

Complications associées à la grossesse

 

Même si les anomalies congénitales sont relativement rares et ne touchent environ que 120 enfants sur 10 000 nouveau-nés, ces observations sont néanmoins préoccupantes étant donné la hausse croissante de l’obésité dans la population. Ainsi, aux États-Unis, un tiers des femmes âgées de quinze ans et plus sont obèses et cet excédent de poids ne peut qu’avoir des répercussions négatives sur le risque de complications associées à la grossesse, et ce, tant pour la mère que pour l’enfant. Bien sûr, ces observations ne signifient pas qu’il faille déconseiller une grossesse pour le seul motif qu’une femme est obèse; grâce à une surveillance adéquate pour dépister et traiter l’hypertension ou le diabète gestationnel, de nombreuses femmes obèses peuvent accoucher d’enfants en bonne santé, sans problèmes majeurs. Néanmoins, un document publié en mai dernier par l’institut de médecine américaine recommande aux femmes qui désirent un enfant de tenter autant que possible d’atteindre un poids normal avant de devenir enceintes. Si ce n’est pas le cas, les médecins recommandent de limiter la prise de poids pendant la grossesse.

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