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Yamina Segeon : Une vocation au service du handicap

Yamina Segeon portrait par Antoine Mourret
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Pour ce nouveau portrait, Antoine Mourret, auteur de l’ouvrage “Nouvelles d’un handicapé”, nous propose de faire la connaissance de Yamina Segeon.

J’arrive dans les locaux qui abritent le Conseil Départemental du Gard. J’ai rendez-vous à 16h avec un agent de la collectivité territoriale qui a un poste indispensable pour des personnes pas comme les autres. Yamina Segeon est toujours en entretien. J’attends dans ce minuscule couloir où le handicap est dénoncé mais mis en avant par des affiches qui prônent l’emploi des personnes handicapées, des personnes pas comme les autres. Après cinq minutes d’attente, une femme à l’allure sereine et élégante m’accueille dans son bureau. Nous nous asseyons autour d’une table ronde, face à face. Cette femme m’impressionne déjà et ses réponses vont me conforter sur ma première impression.

Pouvez-vous vous présentez en quelques mots ?
Je m’appelle Yamina Segeon et je suis chargée de mission au pôle Diversité et Handicap au Conseil Départemental du Gard depuis octobre 2013. Et donc je m’occupe de tous les agents en situation de handicap, où qu’ils soient, en risque d’inaptitude et dans leur parcours d’intégration dans les services, les reclassements professionnels ou même de démarches de qualité de travailleurs handicapés.

Donc c’est la collectivité qui vous a recruté ?
Oui c’est ça. C’est le Conseil départemental du Gard qui m’a recrutée pour occuper cette fonction. C’est un poste de chargé de mission au pôle Diversité et Handicap (ndlr) qui a été créé en 2011. Pour ma part j’ai été recrutée en octobre 2013.

Pour vous, ce poste est plus un métier ou une vocation ?
Je me suis toujours occupée des personnes qui étaient en difficulté d’insertion sociale et professionnelle puisque j’ai travaillé dans l’accompagnement des publics en difficultés. Donc des bénéficiaires du RSA, des personnes en situation de handicap… puisque je travaillais au pôle emploi et à cap emploi et que j’ai été directrice adjointe d’une mission locale d’insertion des jeunes de moins de 26 ans. Et donc oui, je peux dire que c’est une vocation parce que je me suis toujours occupé des autres et de l’accès au droit des personnes qui sont plus en difficultés que d’autres.

D’après vous, est-ce que la politique du Conseil Départemental est satisfaisante en ce qui concerne le handicap ?
Je trouve que la politique du département est très satisfaisante puisque la politique globale en matière de handicap est reconnue au niveau national. Car il ne s’agit pas uniquement de recruter des personnes handicapées pour être en règle avec la loi, mais c’est vraiment de mener une politique d’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap. Puisque quand on se rend compte qu’une personne est inapte à un poste, il y a un véritable accompagnement qui se met en lien avec les équipes de la DRH pour mettre en place des formations, pour faire monter en compétences les personnes. Et nous avons signés aussi une convention avec le FIPHP* qui permet justement de financer tous les dispositifs d’accompagnement.

Est-ce que le fameux quota a été atteint au sein du Conseil Départemental du Gard ?
Oui ! Nous avons dépassé le pourcentage des 6% puisque nous sommes à 8,56% et nous ne sommes pas loin d’atteindre les 9%, donc nous sommes au dessus de l’obligation légale ! Ce qui est une bonne chose mais il n’y a pas que ça. En même temps, il faut mettre l’accent sur l’accompagnement, sur la formation, sur la montée en compétences. On ne recrute pas des personnes en situation de handicap parce qu’elles sont handicapées ! Nous recrutons  avant tout et nous mettons en œuvre des dispositifs pour que ces personnes soient maintenues sur leur poste de travail avec les compétences.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Nous continuons à mener des politiques d’égalité en direction de la population. Parce que le département mène aussi des politiques d’égalité des chances sur le territoire à travers, notamment, la question de l’autonomie des personnes en situation de handicap. Et dans le même temps, ces mêmes préoccupations existent au sein de la collectivité en direction des agents qui y travaillent.

* Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique

Antoine Mourret

Photo : Yamina Segeon

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