Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Valeo, une relation innovante avec des ESAT hébergés

Valeo hérberge des travailleurs d'ESAT
Écouter cet article

Si l’on connaît déjà l’Esat hors les murs, le Groupe Valeo, équipementier développant des systèmes et équipements innovants permettant la réduction des émissions de CO2 et le développement de la voiture autonome et connectée, a quant à lui mis en œuvre une approche originale et efficace qui consiste à héberger directement une équipe d’Esat dans l’usine.

Scarlett Mathieu, responsable de la mission handicap de Valeo, nous parle de cette approche qui prend de l’ampleur au sein du groupe. Les travailleurs d’ESAT qui interviennent sont majoritairement atteints de troubles mentaux ou psychiques.

Depuis combien d’années les travailleurs d’ESAT interviennent-ils directement sur vos sites ?
C’est en 2004 qu’un premier site a intégré un ESAT sous la forme qui est devenue une pratique exemplaire / à suivre aujourd’hui à Valeo. À ce jour, nous comptabilisons 8 sites de production qui hébergent un ESAT. C’est ce que nous appelons « ESAT on site ». Les sites accueillant un ESAT sont respectivement les sites d’Etaples-sur-mer, Amiens, Mazamet, Saint Quentin-Fallavier, Châtellerault, Sens, Annemasse, et le dernier en date Athis-de-l’Orne depuis février 2019.
Les missions réalisées par les membres des ESAT contribuent entièrement à la vie du site de production et sont indispensables à son bon fonctionnement : il s’agit de tâches d’assemblage, de contrôle qualité avec le tri de pièces, de tâches de conditionnement ou encore de nettoyage de l’environnement de travail et de l’entretien de matériel.

Pourquoi avoir choisi ce mode de collaboration avec les ESAT ?
Accueillir un ESAT sur un site de production nous permet de nous impliquer localement et dans la durée. Contrairement aux idées reçues, nos expériences depuis 2004 prouvent que les ESAT ne sont absolument pas un frein à la productivité de nos sites de production. Ils répondent à toutes nos exigences en termes de qualité et de sécurité, ce qui nous amène à renouveler le dispositif lorsqu’un site en fait la demande.
Cela est rendu possible grâce au lien entre la mission handicap en central, qui est de plus en plus mature et dynamique – année après année, et les sites de production partout en France. Le budget de notre accord nous permet aussi de mettre en place les aménagements et les outils nécessaires au lancement du dispositif.

Quelles sont les personnes qui entrent dans la mise en place du dispositif ?
Côté ESAT, la Direction et le moniteur d’atelier encadrent les travailleurs et du côté de Valeo, plusieurs services sont concernés puisque lorsque nous mettons en place ce type d’action, c’est pour allier la productivité / présence industrielle et démarche sociale. Ce sont donc les unités de production, les ressources humaines, la mission handicap et la direction du site qui accueillent et encadrent les membres de l’ESAT.

Si l’on prend l’exemple du site Athis-de-l’Orne, les salariés de Valeo ont été sensibilisés au sujet du handicap pendant la semaine de la diversité. A cette occasion, le service des Ressources Humaines a invité la future équipe de l’ESAT à visiter le site de production. Cette rencontre a également permis à Valeo de former l’équipe aux consignes de sécurité puisque la lutte contre les accidents du travail est l’un des enjeux centraux du Groupe. Le responsable HSE du site est également au centre du dispositif d’accueil du site et a lui-même dispensé la formation.
Concernant le dispositif en lui-même, notons que les tâches et le temps de travail sont systématiquement adaptés aux personnes des ESAT en fonction de leurs capacités.

Quel est leur statut au sein de l’entreprise ?
Ils restent des usagers de l’ESAT et ne deviennent pas salariés de Valeo. Ils ont cependant accès à toutes les facilités proposées par l’entreprise tels que le restaurant d’entreprise, la machine à café…

Quelle autre forme de relations avez-vous avec le secteur protégé ?
Le secteur protégé et adapté représente un axe fort de notre accord handicap (signé à l’unanimité des organisations syndicales) et de la Mission Handicap. Nous avons des relations plus traditionnelles avec le secteur protégé, notamment pour les plateaux repas, la gestion des espaces verts, etc. La réforme du secteur protégé et adapté ne va d’ailleurs rien changer à l’intensité et la qualité de nos engagements dans ce domaine. La mission handicap encourage continuellement le recours aux achats responsables et aux relations de travail avec le secteur protégé et adapté.

 

Ces articles pourront vous intéresser :

Facebook
Twitter
LinkedIn
E-mail

Commentaires