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Troubles psychiques : L’UNAFAM informe et accompagne

Troubles psychiques l'UNAFAM informe et accompagne
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Les troubles psychiques mis en avant à l’occasion des Semaines d’information sur la santé mentale

Dans le cadre des Semaines d’information sur la Santé Mentale, qui ont lieu du 12 au 25 mars 2018 dans toute la France, la délégation UNAFAM 69 Métropole de Lyon et Rhône a présenté, en partenariat avec la Fondation APICIL contre la douleur, ses actions et projets en direction des familles et aidants familiaux des malades souffrant de troubles psychiques.

Selon l’UNAFAM, environ 6% de la population française est aujourd’hui touchée par une maladie psychique et plus de 3 millions de Français sont directement concernés par les troubles psychiques sévères d’un proche, soit plus de 4% de la population. Par ailleurs, l’OMS estime que 20 à 25% de la population mondiale aura un jour un trouble de santé mentale. Parmi les principales maladies psychiques on peut citer par exemple la schizophrénie, les troubles bipolaires ou psychoses maniaco-dépressives, la dépression profonde, le délire paranoïaque, les troubles de la personnalité ou la personnalité borderline, et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Briser l’isolement
Malgré ces chiffres qui démontrent l’omniprésence des troubles psychiques dans notre société, la problématique de la santé mentale continue à faire peur et souffre toujours d’une stigmatisation et de nombreux préjugés qui rendent l’acceptation de la maladie encore plus difficile pour le patient et ses proches. C’est pourquoi l’UNFAM recommande de ne surtout pas rester seul lorsque le diagnostic d’un proche est posé. « Si on ne sait pas comment aider la personne, on se noie avec elle, commente Aleth Henry, vice-présidente de l’UNAFAM 69. Il faut absolument briser l’isolement ».

Des dispositifs adaptés à chacun
Ainsi, l’UNAFAM propose aux aidants de personnes atteintes de troubles psychiques tout un panel de dispositifs d’accompagnement.
L’UNAFAM 69 organise notamment :
– Des permanences à destination des familles, pour leur permettre d’être écoutées, conseillées, et de rencontrer d’autres personnes qui vivent des situations identiques à la leur.
– Des ateliers pour permettre à chaque proche aidant d’une personne souffrant de troubles psychiques de travailler sur la prise en compte de la maladie et sa compréhension. « À travers ces ateliers qui comptent dix à douze participants, nous considérons les aidants comme des personnes expertes de la maladie et qui ont encore un grand potentiel à exploiter pour améliorer cette expertise au bénéfice du proche malade et d’elles-mêmes, explique Aleth Henry. L’idée est d’utiliser les compétences des aidants pour les aider à aller mieux, car si l’aidant va mieux, l’aidé ira mieux aussi ». Environ dix modules de 2h sont ainsi proposés, le but étant également de permettre aux aidants de prendre du recul par rapport aux troubles psychiques de leur proche.
– Des groupes de parole permettant à chacun de s’exprimer, d’être écouté et de partager son expérience avec des personnes qui rencontrent des difficultés identiques aux leurs. Ces groupes de parole sont subventionnés par l’APICIL et il en existe actuellement 14 dans le Rhône (on en trouve par ailleurs sur l’ensemble du territoire français).
– Un centre de documentation accessible librement.
– Des formations spécifiques à la maladie psychique et aux troubles psychiques. Celles-ci prennent la forme d’une journée animée par un bénévole et un psychologue dans les locaux de l’UNAFAM à Lyon.
– Des week-ends de répit à destination des familles de personnes souffrant de troubles psychiques.

Sensibiliser et faire mieux connaître les troubles psychiques
« La maladie psychique se déclare souvent au passage à l’âge adulte, période où le cerveau connaît des transformations profondes tout comme le reste du corps, précise Olivier Paul, président de l’UNAFAM 69. La maladie existe depuis la naissance mais ne se révèle qu’à ce moment-là. Elle n’affecte pas les capacités intellectuelles, mais la partie relationnelle, c’est pourquoi on parle de « maladie du lien ». Ainsi, quand la maladie se déclare, le patient entre souvent dans un cycle pervers qui le conduit à l’isolement, tous ses points de repères s’effondrent lorsque sa vie sociale et sa personnalité deviennent difficiles à comprendre et à contrôler. Cela altère ses capacités relationnelles et son autonomie… Un cercle d’isolement qui peut être interrompu grâce à une prise en charge adaptée et la plus précoce possible, ce qui passe aussi par une étape de diagnostic réussie, tout comme son annonce au patient et à sa famille ».

Dans une BD de sensibilisation proposée aux aidants et aux patients souffrant de troubles psychiques, l’UNAFAM décrit quatre maladies psychiques très répandues :
– La schizophrénie : Elle se caractérise notamment par une rupture de contact avec le monde environnant, une distance avec la réalité. Les principales manifestations sont des délires, des hallucinations visuelles ou auditives, des perturbations du cours de la pensée et de l’affectivité. Ces personnes présentent souvent en parallèle des troubles de l’attention et de la mémoire.
– Les troubles bipolaires : La pensée, les actes, les émotions, le comportement et l’état physique des personnes atteintes sont altérés. La maladie se caractérise par une alternance de phases dépressives (grande tristesse pouvant aller jusqu’à l’envie de suicide) et de phases d’exaltation (dites maniaques), pendant lesquelles les personnes sont euphoriques peuvent faire de multiples projets, elles peuvent présenter une perte de toute inhibition ou par exemple engager des dépenses inconsidérées.
– La dépression profonde : Elle se manifeste par une profonde tristesse, un manque d’envies et d’entrain, une réduction du plaisir ressenti, des sentiments de dévalorisation, de culpabilité et d’isolement, allant même jusqu’à une envie de mourir dans certains cas.
– Le délire paranoïaque : Son signe principal est l’apparition d’un délire, donc de la perte de contact avec la réalité. Ce délire est en général bien organisé autour d’un thème principal lié à la conviction d’être persécuté. Le malade interprète tous les éléments de la vie quotidienne à partir de cette conviction, et réorganise la réalité de façon délirante, souvent avec une grande exaltation et en croyant fermement à ses interprétations. Il existe un risque d’agressivité de la personne malade en cas de fixation des idées délirantes sur une personne précise.
Source : « Maladies psychiques – L’accompagnement des familles et des proches », Savoir et comprendre – Psychiatrie. Éditions Chepe.

Continuer à interpeller les pouvoirs publics
En parallèle des différentes actions qu’elle organise à destination des aidants familiaux et de leurs proches malades, l’UNAFAM met également en œuvre un important travail de lobbying auprès des pouvoirs publics, soulignant que la maladie psychique est aujourd’hui placée par l’OMS au 3e rang mondial des maladies les plus fréquentes (après le cancer et les maladies cardiovasculaires) et les troubles psychiques au 2e rang mondial des handicaps qui pénalisent gravement la vie des malades.

Pour plus d’informations sur l’UNAFAM : http://www.unafam.org/

En photo, de gauche à droite : Aleth Henry, vice-présidente de l’UNAFAM 69, Nathalie Aulnette, directrice de la Fondation Apicil, et Olivier Paul, président de l’UNAFAM 69.

Semaines d’information sur la santé mentale
Du 12 au 25 mars 2018, de nombreux événements et animations sont organisés dans toute la France dans le cadre des Semaines d’information sur la santé mentale.
Pour en savoir plus et connaître l’ensemble du programme, rendez-vous sur le site dédié : http://www.semaine-sante-mentale.fr/

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