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SNCF : Le parcours réussi d’une opératrice en alternance

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Julie vient d’être recrutée en tant qu’opératrice de maintenance dans un Technicentre SNCF. Une belle intégration pour cette jeune femme d’une trentaine d’années qui cumule trois des principales causes de discrimination en entreprise : femme, homosexuelle et en situation de handicap.

Le 18 octobre dernier, Julie a retrouvé ses compagnons de promo à Paris pour la remise des diplômes d’Hantrain, le dispositif de formation aux métiers de SNCF s’adressant aux personnes en situation de handicap. Durant dix-huit mois, elle a alterné les cours au Centre de réadaptation professionnelle (CRP) Jean- Pierre-Timbault à Montreuil et la partie professionnelle dans les ateliers du Technicentre des Quatre Mares à Saint- Étienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen où elle réside. « Tout au long du parcours, j’ai ressenti une réelle bienveillance et une grande solidarité entre nous », indique-t-elle.

« J’ai toujours été dans des milieux masculins : de ma formation initiale avec un bac en sciences techniques industrielles jusqu’à mes expériences professionnelles », observe-t-elle. C’est lors de l’une de ces premières expériences que Julie, victime d’homophobie, démissionnera. Et c’est lors de la suivante qu’en raison d’un port de charges lourdes, elle ressentira les premiers symptômes d’une discopathie dégénérative. « Un médecin du travail m’a conseillé de demander une RQTH et je me suis inscrite à Pôle emploi », explique- t-elle. Un chargé de mission de Cap Emploi l’a alors orientée sur un forum Handijobs où elle a rencontré des recruteurs de SNCF. Dès ses premiers entretiens avec la Mission Handicap et emploi, elle a tenu à signaler qu’elle avait été victime d’homophobie et à en parler à ses camarades de promo, à son tuteur, à son manager ainsi qu’à ses collègues.

Ni homophobie, ni handiphobie

Dans son atelier du Technicentre, où elles ne sont que deux femmes sur 58 opérateurs, Julie répare les essieux et les roues. Elle a bénéficié d’aménagements ergonomiques qui aujourd’hui profitent à tous. « À ce jour, après dix-huit mois d’Hantrain et six mois de CDI, déclare-t-elle, je n’ai jamais ressenti de signes ni de paroles discriminants, que ce soit en raison de mon homosexualité ou de mon handicap. » Au pôle Diversité et mixité dont fait partie la Mission Handicap et emploi de SNCF, on se félicite de cette intégration réussie qui entérine toutes les valeurs d’égalité et de mixité portées par l’entreprise. « Je ressens ces valeurs au niveau des politiques et accords mis en place par SNCF et relayés par des agents engagés et accompagnants, déclare Julie. Mais au-delà de cela, comme dans la société, il faut changer le regard et faire partager ces valeurs par le plus grand nombre. »

Gaël Gautier
Référent Diversité et handicap au Matériel
« Julie nous a tout de suite plu et a su remporter l’adhésion de l’équipe, grâce en particulier à sa capacité de prendre les devants et en communiquant de manière adéquate avec son manager comme avec ses collègues. C’est la première promotion Hantrain dans un Technicentre en province, ce qui représentait un défi de plus pour l’accompagnement d’une personne en situation de handicap, et de surcroît une femme. Il a parfois fallu que je combatte mes propres a priori pour croire à la réussite de cette intégration dans le milieu technico-industriel très majoritairement masculin. Elle est la démonstration qu’au-delà des particularités d’une personne, l’environnement de travail l’intègre sans problème si elle a les compétences, les qualités et le savoir-être.

Pour plus d’infos sur les recrutements au sein du groupe SNCF : www.emploi.sncf.com

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