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Le Ségur de la santé met en difficulté le secteur médicosocial

Ségur de la santé
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Communiqué de l’association Paralysie Cérébrale France au sujet du Ségur de la santé

Paralysie Cérébrale France alerte les pouvoirs publics : L‘incohérence du périmètre « Ségur de la santé » met en très grandes difficultés les établissements et services médico-sociaux du secteur du handicap !

Faute d’avoir été intégré aux négociations sociales sur le « Ségur de la santé » et aux revalorisations des salaires et des carrières qui en ont découlé, le secteur médico-social accompagnant les personnes en situation de handicap rencontre aujourd’hui de très graves difficultés pour pourvoir les nombreux postes vacants et constate même une accélération des départs de nombreux professionnels au profit du secteur hospitalier et des EHPAD

C’est la triste conséquence directe d’une incohérence totale du périmètre « Ségur » ayant conduit à exclure les établissements et services médico-sociaux du secteur du handicap des discussions alors même que ceux-ci interviennent sur des métiers identiques à ceux de l’hôpital ou des EHPAD.

La situation est aujourd’hui critique et appelle à une réaction urgente des pouvoirs publics faute de quoi la qualité et la sécurité des soins apportés aux personnes accompagnées pourraient se dégrader et conduire même possiblement à des drames humains.

Quelques mois seulement après le « Ségur de la santé », le secteur médico-social accompagnant les personnes en situation de handicap rencontre de très graves difficultés d’attractivité.
Si Paralysie Cérébrale France se félicite bien évidemment de la revalorisation des salaires et des carrières des professionnels qui interviennent à l’hôpital et en EHPAD dans le cadre du « Ségur de la santé », le secteur médico-social ne se limite toutefois pas aux seuls EHPAD mais intègre les établissements et services qui interviennent auprès des personnes en situation de handicap sur des fonctions identiques à celles du périmètre « Ségur ».

Une absence totale de cohérence du périmètre « Ségur » qui met à mal le fonctionnement même des établissements et services médico-sociaux du secteur du handicap

« Cette absence de cohérence du périmètre met aujourd’hui en très grandes difficultés le fonctionnement même de l’ensemble des établissements et services avec des démissions sans précédent et des difficultés extrêmement fortes de recrutement. » précise Jacky VAGNONI, Président de Paralysie Cérébrale France.
Paralysie Cérébrale France constate même un mouvement très inquiétant conduisant les aides-soignants (AS) et les accompagnants éducatifs et sociaux (AES) à quitter le champ des établissements pour personnes en situation de handicap (MAS / FAM) pour intégrer le secteur des EHPAD ou le secteur hospitalier. Certaines offres d’emploi ne débouchent même actuellement sur aucune candidature.

Une situation critique qui pourrait conduire à des drames humains ou à des fermetures de structures

« Cette situation pourrait conduire à terme à des drames humains ou à contraindre les opérateurs, pour des raisons de sécurité et de sauvegarde des règles les plus élémentaires de bientraitance, à la fermeture de structures faute de ressources humaines suffisantes. » indique Jacky VAGNONI.
Ce contexte démontre, si besoin était, l’importance de considérer de manière globale les mécanismes de revalorisation salariale et d’attractivité des métiers de l’ensemble des professionnels du soin et de l’accompagnement. Cette revalorisation doit ainsi être liée au métier exercé et non au type d’établissement dans lequel est exercé ledit métier.

Des mesures correctives urgentes du Ségur pour éviter un secteur de la santé à deux vitesses

Pour ces raisons, il est essentiel que les mesures de revalorisation arbitrées dans le cadre du « Ségur de la santé » bénéficient à l’ensemble des structures médico-sociales sans considération de statut public ou privé ni de nature de financement (assurance maladie / Etat / Conseils départementaux) ou de type de structure dans lequel exerce le professionnel.
« Sans des mesures correctives particulièrement urgentes, nous allons véritablement vers un secteur de la santé à deux vitesses renforçant encore les inégalités d’accès aux soins des personnes en situation de handicap et une remise en cause de leurs droits dans un contexte sanitaire très préoccupant qui appelle la mobilisation de tous. » conclut Jacky VAGNONI.

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Commentaires

4 réponses

  1. Je suis aide soignante depuis 25 ans dans une MAS de la FPH. Nous n avons pas droit à la revalorisation ségur et si cela ne change pas, la plupart des as /amp / me / ide / cadre titulaire et surtout les cdd vont partir à l’hôpital ou à l ehpad, afin d’être reconnu dans notre travail.
    Le pire est que parfois on est amené à aller remplacer à l ehpad et là on travaillera avec une collègue qui elle a droit à 183 e et nous 0 e alors qu on est en binôme, même travail, juste pas le même bâtiment, éloigné de 50 mètres…
    C est une grande injustice, le personnel medico social est blessé, dévalorisé dans sa fonction, sommes nous des personnels de seconde zone ?
    Moi, même si c est un creve cœur, je demanderai une mutation à l’hôpital.
    Que va t il reste comme personnel diplômé dans ces structures ? Alors que déjà en temps normal, c est difficile de recruter et de garder du personnel pour soigner les handicapés.
    C est une destruction de la prise en charge des handicapés.
    Je suis effondrée de cette situation, un grand gâchis, et c est les résidents les premiers qui vont en subir les conséquences.

  2. Je suis agent d’une MAS en Saône et Loire et c’est pareil chez nous.
    Dévalorisation des métiers, des personnels, de leur travail…
    Un sentiment d’injustice. Les agents qui postulent sur le CHS, où le SEGUR est en vigueur, ne sont pas pris sur les postes et donc contraints de rester sur la MAS…
    Malgré un grand professionnalisme et une prise en charge des résidents constante, à long terme cette situation se ressentira sur les résidents.
    L’attractivité du milieu du handicap sera en chute libre et les professionnels qui viendront y travailler ne seront pas motivés.
    c’est un drame pour les personnes en situation de handicap et pour le HANDICAP tout court en France !!!!
    Nous menons des actions, mais sans grand espoir.

  3. bonsoir,
    Moi je suis AS dans une Maison d Accueuil Temporaire, je prends soins des personnes agées qui me sont confiés mais pas de primes… juste avant ce poste j ai travaillé dans le FPH en ehpad, je faisait exactement le meme travil mais avec un salaire beaucoup plus atractif, mais je suis toujours la meme personne alors pourquoi pas le meme salaire?????!!!!!! non vraiment c est inadmissible ce système

  4. Bonjour,
    Je suis infirmière dans un FAM ( associatif) , je suis très en colère de cette situation où ne sommes pas reconnus « soignants »
    L’ARS nous demande de réaliser les test pcr sur nos résidents, ( je vous invite à réaliser un test à un autiste , un psychotique, etc ) de faire des protocoles « covid » , soigner des résidents « covid » , les mettre en isolement ( imaginer l’impact sur une personne handicapée ) et demain on nous demandera de vacciner contre le Covid …. mais non je ne suis qu’une infirmiere au rabais , une infirmière de seconde zone, la chèvre de Mr SEGUR
    Je suis scandalisée de ce mépris , je suis allée manifestée ce jeudi 3 décembre , mais en avez vous entendu parlé aux informations nationales ??
    Déjà que nous manquons de places d’hébergement , bientôt vous n’aurez plus de personnels pour accompagner et soigner les personnes en situation d’handicap…
    Une Blouse Blanche / Colère Noire