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Savoir former et placer les atouts de LADAPT Rhône

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La formation professionnelle est-elle aussi victime de la crise, alors que les entreprises recrutent moins ? Thierry Delerce, directeur de Ladapt Rhône, nous fait part de son point de vue sur la question.

 

Que constatez-vous, au cœur de cette crise économique, concernant la formation professionnelle des personnes handicapées ?

Dans ce domaine, les entreprises s’inscrivent dans la durée et les aléas ne sont pas si prégnants que cela. Si les entreprises frémissent, elles n’hypothèquent pas ce genre d’action et ce n’est pas un coup d’arrêt à notre fonctionnement habituel ou à nos projets. Aujourd’hui notre plus grosse difficulté vient du traitement de l’orientation professionnelle par les MDPH.

 

Quels genres de problème les MDPH génèrent-elles?

Cela provient de la multiplicité des interlocuteurs et des procédures d’orientation beaucoup trop longues. Le passage de la COTOREP à la MDPH a créé des mouvements d’équipes et dispersé les compétences et les savoir-faire. Parallèlement, se pose aussi dans le Rhône le problème de la territorialisation. Les candidats déposent leur demande dans des antennes qui ne font pas toujours suivre rapidement les dossiers. Nous arrivons en fin de course car nos effectifs de stagiaires sont composés de ces personnes et cela influe sur nos financements.

 

Quelles autres conclusions tirez-vous de la période actuelle ?

Nous avons moins de candidats dans certaines sections mais les raisons sont diverses.

 

A la veille de la Semaine pour l’Emploi, comment les entreprises se comportent-elles face à cet évènement ?

A priori, elles se comportent comme les précédentes années et devraient s’investir tout autant. Nous avons déjà pas mal de réservation de stands. Je suis aujourd’hui plutôt inquiet pour celles qui sont encore à taux zéro et qui vont payer 1500 fois le SMIC horaire par personne handicapée manquante. Nous n’avons malheureusement pas de moyen d’agir sur ces entreprises, car le fichier est conservé par l’Agefiph. Je propose donc aujourd’hui aux entreprises concernées de venir nous voir rapidement

 

Quel sont vos partenaires pour la Semaine de l’Emploi 2009?

Nos partenaires ont évolué dans leur engagement et nous en avons plus que l’année dernière. Ils montrent une volonté et un engagement avéré dans le domaine du recrutement des personnes et, si ces entreprises peuvent déduire de leur contribution Agefiph une partie des sommes engagées, nous ne savons pas si elles le font ou non. Je ne pense d’ailleurs pas que ce soit une motivation pour elles.

Avez-vous cette année plus de lien avec l’Agefiph pour concernant l’organisation ?
Notre organisation fonctionne comme auparavant et nous n’avons pas plus de lien avec l’Agefiph Rhône-Alpes qui organise de son coté un Chat sur Internet. Nous allons mener nos actions habituelles.

 

Quel regard portent les entreprises sur vos prestations de formation et de placement ?

Les entreprises accordent dans un premier temps plus de crédit aux cabinets privés de recrutement qu’à une association. Mais dans un deuxième temps, elles viennent à nous car beaucoup ne sont pas convaincues du sourcing des sociétés privées. Si elles sont tendances dans un premier temps à faire appel à tous les prestataires privés du marché, elles finissent par préférer utiliser nos filières de sourcing. Nous connaissons bien nos stagiaires avec leurs compétences et leurs limites ce qui est un gris avantage dans le prérecrutement. Notre historique de quatre-vingt ans joue pour nous. Parallèlement, cet été une mesure a été prise concernant la prise en compte des stagiaires handicapés dans l’entreprise qui va dans notre sens.

 

Quelles sont vos sources de financement ?


Ces financements se font dans un cadre contractuel d’objectifs précis. Cela dépend aussi des Régions et dans la Région Rhône-Alpes, nous sommes bien positionnés et nous pouvons envisager de nouveaux projets au service de nos stagiaires. Le département du Rhône nous finance aussi mais la crise l’affecte beaucoup et cela devient un problème dans le cadre de nos financements. Cela se traduit par le gel de certaines actions.

 

Comment vous positionnez-vous dans le marché de la formation ?

Nous sommes performants et nous avons de projets modernes qui vont dans le sens de l’évolution de la société. Au niveau de la formation professionnelle, nous avons beaucoup fait évoluer les procédures pour être plus concrets, plus efficaces, et plus en lien avec la demande actuelle.

 

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