Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Myopie des enfants : Un constat préoccupant et des moyens de freinage

Myopie des enfants : Un constat préoccupant et des moyens de freinage
Écouter cet article

Krys Group et le CHU de Poitiers ont lancé en 2016 une étude sur la myopie en France, et plus particulièrement chez les enfants. Menée par le professeur Nicolas Leveziel, cette enquête a abouti à plusieurs grands constats dévoilés en avril dernier.

En 2016, le CHU de Poitiers et Krys Group, groupement d’enseignes d’optique français, ont lancé un partenariat pour la réalisation de la première étude sur l’état de la myopie en France, notamment chez les enfants. Entre 2013 et 2019, ce sont 136 333 enfants myopes de 4 à 17 ans qui ont été suivis afin de constater avec précision les conséquences de plusieurs facteurs sur la progression de la myopie, tels que l’âge, le sexe et le degré de myopie chez l’enfant.

Les résultats de cette étude, dirigée par le professeur Nicolas Leveziel, ont été publiés en avril dernier dans le magazine scientifique de référence British Journal of Ophthalmology.

Le « Myopia boom »

En 2000, selon les estimations, 23 % de la population mondiale était atteinte de myopie et ce nombre pourrait grimper à environ 50 % en 2050. C’est pour cette raison que Krys Group et le CHU de Poitiers ont décidé de s’associer pour mieux appréhender la prévalence et l’évolution de la myopie en France. Les premières données de l’étude ont été dévoilées en 2019, démontrant que l’hexagone est touché par le « Myopia Boom » : 37 % des adultes sont myopes, ainsi que 20,5 % des enfants de 0 à 18 ans. « À 17 ans, la prévalence passe même à plus de 50 %, explique Krys Group dans un communiqué. L’étude révélait que le glissement vers la myopie est progressif dans l’enfance et jusqu’à l’adolescence. Pour aller plus loin dans sa compréhension de ce trouble visuel et de son évolution, l’étude s’est alors concentrée sur les 4-17 ans. »

Anticiper les causes et les conséquences de la myopie 

Entre 2013 et 2019, grâce aux 136 333 enfants suivis pour l’étude, le professeur Nicolas Leveziel et ses équipes ont pu examiner la progression de la myopie dans le temps. Ils ont ainsi pu récupérer plusieurs informations sur son processus d’évolution et sur l’importance du degré de myopie chez l’enfant à la première prescription.

« L’âge est le facteur déterminant dans la progression de la myopie chez l’enfant. Ainsi, près de 25 % des enfants ont une progression de la myopie entre la 1re et la 2e année de suivi. C’est chez les enfants de 7 à 12 ans que le taux de progression de la myopie est le plus fort, avec une progression de 33 % chez les 7-9 ans et de 29 % chez les 10-12 ans.

Autre résultat inédit : les enfants les plus myopes ont 58 % de risque de développer une myopie forte au cours du suivi contre moins de 5 % chez les enfants moins myopes.

L’étude révèle enfin une progression de la myopie plus importante chez les filles que chez les garçons.

Pour conclure, l’étude révèle qu’il faut rapidement prendre un rendez-vous pour un dépistage précoce pour détecter cette anomalie de la vision et la prendre en charge sans attendre. Cela permet d’empêcher son installation et ralentir sa progression.

En conclusion, les résultats de l’étude confirment l’importance d’un dépistage précoce de la myopie et de sa prise en charge dès qu’elle est détectée pour ne pas la laisser s’installer et éviter qu’elle ne progresse trop vite. »

Proposer des solutions pour freiner la myopie chez les enfants

Krys Group rappelle l’importance du rôle de l’opticien pour effectuer un dépistage de la myopie : « Si rien ne permet de stopper définitivement l’évolution de la myopie, les opticiens disposent de solutions qui, si elles sont appliquées suffisamment tôt, peuvent freiner très significativement sa progression, et ainsi non seulement éviter des corrections trop importantes mais aussi diminuer le risque de complications. »

Il existe plusieurs moyens pour freiner la myopie tels que des lentilles permettant de remodeler la cornée (partie transparence de l’œil qui recouvre l’iris), des gouttes ophtalmiques ou encore des verres de lunettes adaptés.

Camille Romand

Ces articles pourront vous intéresser :

Facebook
Twitter
LinkedIn
E-mail

Commentaires