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Mission handicap et emploi SNCF : Priorité aux compétences !

Mission handicap et emploi SNCF : Priorité aux compétences
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Mission handicap et emploi SNCF : Des recrutements sur de nombreux métiers et à tous niveaux de qualification

SNCF recrute sur plus de 150 métiers ouverts à tous les profils, quel que soit le niveau de qualification, avec ou sans handicap. Son mot d’ordre : priorité aux compétences. Le parcours de Nicolas Mace, chargé d’études voie chez SNCF Réseau, en est une bonne illustration. Il témoigne avec Ludovic Lippens, manager qui a accompagné son intégration en lien avec la Mission handicap et emploi SNCF et notamment Marthe Ravez, correspondante Handicap & Emploi régionale SNCF Réseau.

Septembre 2018. Alors que Nicolas Mace, 36 ans aujourd’hui, recherche un emploi de chargé d’études, après une expérience de 12 ans au sein d’un bureau d’études en urbanisme, il décide de répondre à une offre proposée sur le site www.emploi.sncf.com. De son côté, Ludovic Lippens, ingénieur au sein du Pôle régional Ingénierie SNCF de Rouen, recherche un nouveau cadre chargé d’études pour son équipe.
Parmi les différents candidats qu’il reçoit, il fait la connaissance de Nicolas. Celui-ci réussit les tests de recrutement avec brio et correspond aux critères recherchés pour le poste, à une exception près :
« Nous recherchions une personne qui allait passer beaucoup de temps sur le terrain, en établissement de production et sur les voies, pour apprendre à organiser des chantiers, indique Ludovic Lippens. Ce qui signifiait forcément de nombreuses heures passées dans le ballast, c’est-à-dire dans les cailloux, sur la voie ferrée. Nous recherchions donc quelqu’un, qui, a priori, ne pouvait pas être une personne à mobilité réduite ».
Et il se trouve que c’est le cas de Nicolas : « J’ai une dystrophie musculaire, maladie génétique qui implique que je marche régulièrement avec une canne, notamment pour monter plusieurs marches ou me déplacer sur des sols instables. Cela ne pose pas de problème pour travailler dans un bureau, mais c’est effectivement difficile pour moi de travailler longuement sur les voies ».
C’est donc avec regret que Ludovic Lippens et son équipe continuent leurs recherches, sans trouver de profil équivalent à celui de Nicolas.

À défaut, ils ouvrent un poste d’intérim, pour effectuer des missions parallèles au poste à pourvoir, et c’est ainsi que Nicolas est recruté en tant qu’intérimaire : « J’ai intégré un service consacré aux ouvrages d’art (ponts, tunnels…) qui se trouvait dans les bureaux voisins du service pour lequel j’avais passé mes tests de recrutement. Tout s’est très bien passé et après quelques mois de missions, M. Lippens et M. Lecerf – que j’avais rencontré lors du recrutement et qui est aujourd’hui mon manager – m’ont expliqué que mon profil pouvait convenir au poste à pourvoir dans leur service, à condition que la fiche de poste soit adaptée ».

Une intégration réussie qui aboutit à un recrutement

Un échange qui aboutit finalement au recrutement de Nicolas, comme le raconte Ludovic Lippens : « Nicolas s’est bien intégré à l’équipe et s’est révélé être très compétent. C’est pourquoi, au fil de l’eau, nous avons remis en question la situation : nous recherchions une personne compétente dans un domaine spécifique… et cette personne nous l’avions, l’obstacle principal étant son handicap, qui ne correspondait pas aux contraintes du poste à pourvoir. Nous avons revu notre fiche de poste et le contenu de la formation prévue afin de les recentrer sur l’essentiel, et de réduire de manière importante le temps passé sur la voie ferrée, et nous avons officialisé le recrutement de Nicolas en tant que cadre d’études ».

L’adaptation de la fiche de poste et du contenu de la formation s’est faite en lien avec Nicolas, avec Marthe Ravez, la correspondante Handicap & Emploi régionale SNCF Réseau, la mission handicap et emploi SNCF et le pôle de ressources humaines du service. « Nous avons échangé sur ce qu’il m’était possible de faire ou non, commente Nicolas. Les missions terrain incompatibles avec mon handicap ont été réparties sur la feuille de route d’autres postes. En parallèle, un accent plus fort a été mis sur certains aspects techniques que couvrent mon poste ».

Ce que complète Ludovic Lippens : « Nicolas va voir les engins mais quand ils sont en gare, l’essentiel étant qu’il voit comment les choses s’organisent. En général, cela se fait dans un bureau avec d’autres chefs de districts, donc il pourra le faire. Il passera un petit peu moins de temps sur le terrain que les autres mais il pourra le compenser en échangeant davantage avec ceux qui seront allés longtemps sur la voie. De plus, le développement des technologies l’aidera à réunir toutes les informations. Par exemple nous travaillons beaucoup avec des nuages de points, des images en 3D que l’on peut aller chercher sur les applications disponibles. Ce qui fait que Nicolas peut visiter tout seul un morceau de voie ferrée depuis son ordinateur ».

Sur le plan des aménagements de poste de travail, Nicolas dispose d’un siège ergonomique et rencontre régulièrement la correspondante Handicap & Emploi SNCF Réseau de la région pour faire le point sur ses éventuels besoins. « Une petite adaptation a également été nécessaire au niveau de l’école SNCF de Nanterre dans laquelle je suis ma formation en alternance, précise Nicolas. Les étages n’étant pas accessibles, l’emploi du temps de mon groupe de formation a été aménagé de façon à ce que tous les cours aient lieu au rez-de-chaussée. J’ai par ailleurs la garantie de trouver une place de stationnement accessible devant le bâtiment pour garer mon véhicule ».

Aujourd’hui Nicolas se sent bien intégré à son poste. Il alterne le travail en entreprise avec les temps de formation à l’école à raison d’une semaine par mois environ.

« Ma mission consiste à réaliser des études pour préparer et organiser les travaux à venir sur le réseau de voies ferrées, explique-t-il. On ne crée plus beaucoup de voies, comme l’essentiel du réseau est construit, mais il y a de nombreux secteurs à rénover et entretenir. Actuellement je m’occupe principalement des estimations et des études de faisabilité des rénovations.
Mon intégration s’est très bien passée. Vu qu’il s’agit d’un espace de travail en open space commun à ma mission d’intérim, je connaissais déjà les personnes du service que j’allais intégrer. Je me sens très bien ici, aussi bien au niveau de l’établissement et de son accès que dans les rapports avec mes collègues de travail et ma hiérarchie. J’apprécie tous les jours de venir travailler ici. Je tiens d’ailleurs à remercier M. Lippens et M. Lecerf pour leur implication et leur confiance qui m’ont permis de prendre ce poste dans les meilleures conditions ».

Pour obtenir plus d’informations sur les différents métiers de la SNCF et sur la mission handicap et emploi SNCF : www.emploi.sncf.com

3 questions à Claire-Lise Bae, responsable de la mission handicap et emploi SNCF

Quels sont les principaux métiers sur lesquels la SNCF recrute aujourd’hui ?
• SNCF recrute plus particulièrement sur ses métiers techniques, du BEP au diplôme d’ingénieur, et sur des postes ouverts à tous, y compris avec un handicap. Ainsi nous recherchons des techniciens sur une palette de métiers très variés, de la maintenance à la signalisation.
Parmi ces métiers on peut citer :
– Les techniciens de maintenance de la voie ferrée : ils garantissent le bon état des voies ferrées pour offrir des conditions de circulation sûres.
– Les techniciens de maintenance mécanique : ils sont garants du bon fonctionnement des trains, qu’ils dépannent, révisent et réparent.
– Les électriciens basse tension, moyenne tension ou haute tension : ils assurent la surveillance et l’entretien des installations électriques telles que la signalisation, la caténaire (câbles électriques aériens), les transformateurs, disjoncteurs… des métiers qui s’exercent souvent en extérieur.
– Les aiguilleurs du rail : ils réalisent des opérations de sécurité relatives au départ et à la bonne circulation des trains (manœuvre des signaux et des aiguillages).
– Les gestionnaires de moyens de production : ils organisent la circulation des trains, planifient l’utilisation des engins et du travail des conducteurs, et gèrent les problèmes ayant un impact sur la circulation des trains.

• Nous recrutons également des agents d’escale ferroviaire, en particulier en région Île-de-France, sur le réseau Transilien. Leurs fonctions allient la dimension relationnelle – notamment pour l’orientation des voyageurs – et les dimensions liées à la technique et à la sécurité (manœuvres, protection des équipes, tour du train…).

• SNCF recrute aussi des conducteurs et conductrices de train. Mais pour des raisons de sécurité, les conditions d’embauche sur ce métier sont très strictes et soumises à une visite médicale poussée. Même quelque chose qui ne serait pas directement de l’ordre du handicap, comme une légère myopie, peut empêcher l’accès au poste. Le niveau d’exigence vis-à-vis de la sécurité ferroviaire, est fixé par un organisme européen indépendant de la SNCF.

Quels sont les profils recherchés pour ces différents métiers ?
Les compétences attendues sont bien sûr spécifiques à chaque métier, mais si on devait trouver un point commun, ce serait l’esprit de coopération car on ne peut jamais rien faire tout seul quand il s’agit de faire circuler un train. Il faut vraiment avoir un bon relationnel et une envie de travailler en collectif pour que le train parte en toute sécurité, à l’heure, propre, sur des voies en bon état, avec des signaux de circulation qui fonctionnent… Ce sont au final des milliers d’heures de travail et d’actions de différents corps de métiers qui permettent que tout se passe bien. Il faut également garder toujours en tête l’aspect client. Que l’on exerce un métier technique ou plus relationnel, au final on produit un service pour nos clients.

Comment postuler ? Et comment mentionner son handicap ?
Il suffit de se rendre sur le site www.emploi.sncf.com . On y trouve toutes les offres actives ainsi que des témoignages pour mieux comprendre le quotidien de travail qui se cache derrière chaque intitulé de poste.
Lorsque l’on postule à une offre sur ce site internet, une case à cocher apparaît à la fin du processus pour indiquer si l’on dispose d’une RQTH. Il est aussi important de savoir que les professionnels chargés du recrutement sont formés pour s’adapter en fonction du handicap de la personne. De même que le processus de recrutement peut être adapté, par exemple une personne malentendante pourra bénéficier d’un interprète.

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