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Metz, variation de styles

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L’ouverture du centre Pompidou-Metz semble avoir permis à la ville de se révéler aux yeux des touristes qui, en une pierre deux coups, découvrent les collections modernes du musée et le patrimoine historique de la capitale de la Moselle.

 

À moins d’une heure et demi de Paris, Metz accueille désormais les voyageurs de TGV dans sa nouvelle gare pourvue d’infrastructures pour recevoir comme il se doit tous les publics : ascenseurs, rampes, élévateurs, fauteuils à disposition et bureau d’accueil Handicapés près à vous aider à tous niveaux. Et il en va de même pour la visite de la ville qui arbore une politique d’accueil si bien pensée qu’elle a gagné son Label Tourisme et Handicap haut la main ! Bordures de trottoirs abaissées, cheminements aménagés, feux sonores, créations de visites guidées, plan tactile en braille… que d’arguments pour se rendre jusqu’à celle qui a longtemps pâtit d’une image grise et austère, due à son passé militaire et ses fonctions sidérurgiques.

Étonnant patrimoine
Sous cette cape un brin rigide, Metz préserve un étonnant patrimoine qui mêle les vestiges de l’Antiquité et du Moyen Age aux influences allemandes du XIXe siècle, le tout rehaussé d’une pointe futuriste. On visite la ville comme on parcourt
un livre d’histoire ; à commencer par le chapitre médiéval magistralement illustré par la cathédrale Saint-Étienne. Avec sa voûte de plus de 42 mètres, elle est l’un des plus grands édifices d’Europe qui revêt ses plus belles couleurs à la
nuit tombée quand les 6 500 m2 de vitraux s’illuminent gracieusement. Nombreux artistes ont participé à l’éclat de leurs teintes comme en témoignent les oeuvres de Chagall et de Villon. La leçon se poursuit place d’Armes, dans les musées de la Cour d’Or qui retracent l’histoire, l’architecture et la vie quotidienne de l’époque gallo-romaine jusqu’à la Renaissance. De l’ère allemande ont émergé de nouveaux quartiers comme celui de l’Impérial qui conjugue, lui, les styles roman, gothique, baroque, Art Déco et Art Nouveau. La gare en est la parfaite et imposante synthèse avec ses lignes néo-romanes à l’effigie de la gloire du pouvoir impérial. Fort heureusement, le nord du quartier apporte davantage de gaieté avec ses villas aux styles bigarrés mais toutes de belle facture.
Dernier en date, le quartier de l’Amphithéâtre qui a, pour pièce maîtresse, le musée Pompidou-Metz des plus performant dans sa politique d’accueil aux personnes handicapées : entrée de plain-pied, ascenseurs panoramiques et boucle magnétique à disposition aux guichets, à l’auditorium et au studio de création. On s’étonne tout d’abord de l’édifice, coiffé d’un immense chapeau blanc conjointement réalisé par Shigeru Ban et Jean de Gastine. La charpente surprend tout autant avec ses entrelacs de bois tressé et sa flèche de 77 mètres précisément, clin d’oeil à l’année 1977 à laquelle on inaugura le musée parisien. On y trouve trois galeries d’exposition qui présentent toutes les formes d’expressions artistiques des XXe et XXIe siècles. Étrangement, le musée n’a pas d’exposition permanente, il décroche ses cimes quatre à cinq fois par an et vous pourrez voir jusqu’en mars l’exposition « Erre, variations labyrinthiques ».
Sa programmation butine dans tous les genres artistiques : concerts, spectacles vivants, projection, etc., afin d’entretenir le lien avec tous les publics.

Balades au fil de la Moselle
Outre les visites historiques et culturelles, Metz offre d’agréables balades au fil de la Moselle qui rappellent que nous sommes dans le premier port fluvial de France. Plusieurs petites îles résidentielles ont immergé dans les bras du fleuve, reliées entre elles par de vieux ponts au charme d’antan. Certains sont illuminés la nuit mettant en relief leurs arabesques datant du XVIIIe siècle. Il est d’ailleurs fort agréable de les découvrir lors d’un dînercroisière, sachant que divers circuits sont organisés sous différents thèmes. Au calme des eaux s’ajoute celui des jardins, plus de 470 hectares d’espaces verts oxygènent le coeur de la cité. Notre coeur à nous balance en faveur du jardin botanique d’où s’échappent des effluves d’orchidée et d’essences rares. Les sens émoustillés en appellent alors aux papilles gourmandes qui connaissent toutes les promesses de la cuisine lorraine. La petite reine du pays est la mirabelle qu’on met à toutes les sauces, sucrées ou salées. Évidemment, on ne passera pas à côté de la célèbre quiche lorraine ni de la potée à base de travers et saucisses de porc et ses légumes de saison. S’ajoutent à cela les pâtés lorrains, le cochon de lait en gelée, la soupe au lard et les escargots en matelote. Le plateau de fromage est également bien garni avec le munster, la tomme de Gorze et le Carré de l’Est que certains vins blancs de la région accompagnent très bien. Parmi les curiosités sucrées, goûtez au Paris-Metz, un macaron tricolore fourré d’une mousseline au bonbon arlequin et framboises… Tartes, clafoutis et gâteaux s’acoquinent qu’en à eux de mirabelles qu’on retrouvent en eau de vie aux côtés du café, ou dedans, comme le délicieux « brûlot », un café sucré, imbibé de mirabelle et flambé : chaud devant. Pour aiguiller le visiteur, la ville a crée le label « Les tables de Rabelais » qui regroupent restaurateurs et producteurs soucieux de promouvoir le terroir et les
saveurs locales. Vous pouvez leur accorder toute votre confiance les yeux fermés… et la bouche

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