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Métiers de la SNCF : 37 formations accessibles en alternance

Claire-Lise Bae présente les métiers de la SNCF et ses 37 formations en alternance
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Découvrez les métiers de la SNCF et ses 37 formations accessibles en alternance

Lorsque l’on évoque l’alternance et le handicap au sein de la SNCF, on pense immédiatement au dispositif « Hantrain ». Ce parcours de formation en alternance dédié aux personnes en situation de handicap connaît un franc succès et a déjà permis le recrutement de plus de 180 personnes sur des métiers de la SNCF depuis sa création en 2012.
Mais saviez-vous qu’il existe en parallèle de très nombreux métiers et 37 formations accessibles en alternance au sein de la SNCF ? Des parcours ouverts à tous les candidats, du niveau BEP/CAP à Bac+5, avec ou sans handicap, et sans conditions d’âge. Cet éventail de propositions très large s’explique par le fait que l’alternance occupe une place très importante à la SNCF, avec chaque année plus de 7000 alternants en formation. À noter que ces parcours en alternance sont rémunérés et peuvent donner lieu à une embauche si le diplôme est validé et qu’il correspond à un secteur où les besoins en recrutement sont importants – ce qui est le cas de nombreux métiers techniques chez SNCF.

Des offres d’alternance accessibles à tous
« Toutes les formations en alternance proposées au sein de la SNCF sont ouvertes aux personnes en situation de handicap, souligne Claire-Lise Bae, responsable de la Mission handicap et emploi SNCF. C’est pourquoi, mis à part le dispositif Hantrain, qui s’adresse plutôt aux personnes en reconversion et/ou éloignées de l’emploi, nous n’avons pas de guichet à part pour les candidats en situation de handicap, ni de postes créés spécifiquement pour eux. Toutes les candidatures sont traitées de la même manière et nous recherchons avant tout des compétences. Si les compétences ne sont pas là dès le départ – ce qui peut se comprendre, car le handicap peut freiner un parcours scolaire ou professionnel – nous partons du principe que la personne peut se former aux métiers de la SNCF et c’est d’ailleurs l’un des intérêts majeurs de l’alternance ».
Ainsi, lorsqu’une personne en situation de handicap souhaite postuler auprès de la SNCF, elle doit suivre le parcours classique de recrutement via le site internet www.emploi.sncf.com, tout en signalant le plus tôt possible, et même dès l’envoi de son CV, si elle a des besoins spécifiques, en précisant lesquels. Plus tôt ces besoins seront signalés, et plus tôt un accompagnement sera mis en place, dès le recrutement, puis par la suite, avec l’intervention d’un correspondant handicap et emploi, pour mettre en place des adaptations éventuelles, faire le point sur le début de l’alternance, assurer le lien avec son manager, sensibiliser ses équipes si besoin… et veiller à ce que l’intégration se déroule bien.
Attention, bien que l’ensemble des offres de formation en alternance soient ouvertes à tous, y compris aux candidats en situation de handicap, il faut tout de même veiller à ce que ce handicap soit compatible avec le métier visé. Dans tous les cas et pour tous les candidats, des visites d’aptitudes seront nécessaires, et il peut arriver que tel ou tel handicap pose problème pour certaines familles de métiers. Par exemple, une déficience visuelle importante n’est pas compatible avec la conduite de véhicules. Les offres sont donc accessibles à tous en théorie, mais en pratique c’est à chacun de trouver le poste qui lui correspondra le mieux selon ses aspirations mais aussi ses compétences et les contraintes auxquelles il peut avoir à faire face notamment du fait d’un handicap.

« Concernant les métiers de la SNCF, nous avons aussi une dimension supplémentaire à prendre en compte – la sécurité ferroviaire – qui nous impose de répondre strictement aux exigences des règlements européens, précise Claire-Lise Bae. La visite médicale d’aptitude à l’exercice des fonctions de sécurité ferroviaire vise à s’assurer que l’état de santé des agents habilités ne présente pas de risque pour la sécurité du système, que ce soit celles des clients ou des collègues. Les critères sont donc plus exigeants en terme de capacité auditive, visuelle, il y a aussi un test cardiaque et un bilan sanguin. Elle se conclut par un entretien avec un psychologue pour évaluer la capacité à gérer son stress et à réagir en situation de crise. Cette dernière étape intervient le plus souvent en fin d’alternance, car elle est spécifique à l’exercice de chaque métier ».

Une grande diversité de métiers et des recrutements à la clef
Conducteur de trains, opérateur de maintenance des trains, électricien, gestionnaire de moyens chargé de planifier et d’organiser la commande du personnel roulant, agent d’escale ferroviaire, agent de sûreté ferroviaire, agent commercial en gare… Voici quelques-uns des nombreux métiers de la SNCF auxquels il est aujourd’hui possible de se former en alternance. Des formations qui peuvent permettre d’obtenir un diplôme tel qu’un Bac pro ou un BTS, mais aussi une mention complémentaire (accueil dans les transports, technicien énergies renouvelables…) ou un titre (agent de médiation information services, agent d’escale…), sachant qu’il est possible d’aller jusqu’à la qualification d’ingénieur dans certaines filières, par exemple en BTP spécialité travaux ferroviaires.
« Toutes ces formations préparent à des métiers sur lesquels SNCF est susceptible de recruter des agents, explique Gaëlle Grosbois-Deschamps, responsable de l’animation de la politique alternance du groupe public ferroviaire. Toutefois il est important de préciser qu’il y a aujourd’hui des besoins en recrutement très forts sur l’ensemble des métiers techniques, et plus particulièrement dans les secteurs de la maintenance de la voie, des caténaires et des trains ».
Ainsi, les formations en alternance sur ces métiers techniques se font généralement en vue d’une embauche pérenne à l’issue de l’obtention du diplôme. « Ce n’est pas un engagement de recrutement – si la personne n’obtient pas son diplôme ou n’a pas eu un comportement adéquat pendant sa période de formation, elle ne sera pas embauchée – mais si tout se passe bien et qu’il y a toujours des besoins en emploi dans le secteur concerné, les recrutements sont très fréquents à l’issue de la formation », ajoute Gaëlle Grosbois-Deschamps.

Avec plus de 400 nouveaux élèves chaque année, le Centre de Formation des Apprentis (CFA) Ferroviaire est une voie privilégiée pour accéder à certains de ces métiers de la SNCF via l’alternance. Parmi les nombreux diplômes qu’il propose, on peut en citer deux qui correspondent particulièrement à des secteurs techniques où des postes sont à pourvoir :
-Le Technicien en Maintenance Industrielle (TMI) : Ce parcours de formation vise à former les personnes reconnues TH et recrutées dans le cadre du dispositif HANTRAIN de la SNCF aux emplois de Technicien(nes) de Maintenance Industrielle, niveau IV. Elle se déroule au CRP JP TIMBAUD (Montreuil), unité de formation par apprentissage pour la préparation du Titre et propose un complément ferroviaire dispensé au Technicampus SNCF.
À l’issue de la formation, les apprentis auront acquis les bases pour :
– Réparer les éléments électrotechniques et pneumatiques d’un équipement industriel
– Réparer les éléments mécaniques et hydrauliques d’un équipement industriel
– Diagnostiquer une défaillance et mettre en service un équipement industriel automatisé
– Effectuer la maintenance préventive d’équipements industriels et réaliser des améliorations à partir de propositions argumentées
– Le Bac pro Maintenance des Équipements industriels (MEI) forme aux métiers d’opérateur et de technicien de maintenance du matériel. Les cours sont dispensés par des professeurs de l’Éducation nationale dans deux lycées partenaires du CFA et les périodes en milieu professionnel ont lieu dans les Technicentres de maintenance du matériel de SNCF. Des « modules théoriques ferroviaires sont également dispensés dans des organismes de formation SNCF. Ce Bac pro existe en options « spécialité caténaire » (équipement des lignes électriques aériennes) et « mécanique signalétique » (systèmes mécaniques de commande, enclenchements de signaux, aiguillages). Les élèves sont rassemblés dans des classes dédiées qui sont constituées de 26 alternants au maximum.
« Ces deux formations vont permettre de former des opérateurs de maintenance. Après cela, les alternants qui ont obtenu leur diplôme peuvent viser une embauche, et par la suite continuer à évoluer dans l’entreprise grâce à la politique de promotion interne, indique Gaëlle Grosbois-Deschamps. S’ils le souhaitent ils peuvent également choisir de poursuivre leur parcours de formation plus longtemps selon le métier qui les intéresse, par exemple en enchaînant avec un BTS qui leur ouvrira l’accès à des postes de manager ».

Aujourd’hui, le CFA FERROVIAIRE propose trois parcours de formation dédiés au dispositif Hantrain :
– Le Technicien en Maintenance Industrielle
– L’opérateur de la Circulation Ferroviaire
– L’Agent de Médiation Information Services

Ne pas renoncer à cause du handicap
À ceux qui voudraient intégrer un parcours en alternance au sein de la SNCF, mais qui douteraient encore de leurs chances de réussites, Claire-Lise Bae répond ainsi : « Beaucoup de personnes en situation de handicap ne pensent pas aux grandes entreprises comme la nôtre. Elles se disent que ce n’est fait pour elles, et vont plutôt chercher du travail au niveau local, en utilisant leur réseau personnel… renonçant parfois à des emplois qui leur correspondent et aux dispositifs de formation associés. Mais il est important que ces personnes ne s’autocensurent pas, car justement : une entreprise telle que SNCF propose énormément de dispositifs, à tous les niveaux, et peut s’adapter aux besoins spécifiques de chacun ». Elle ajoute : « Cela démarre dès l’agence de recrutement, où nous avons des consultants formés à l’accueil de personnes en situation de handicap qui interviennent et qui s’adaptent, dès les pré-sélections par téléphone. Par exemple, s’il n’est pas possible de communiquer par téléphone pour un candidat malentendant, ils lui proposeront une pré-sélection sous une autre forme (avec des échanges par écrit ou en face à face). Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer à cause d’un handicap. L’essentiel est de signaler le plus rapidement possible des éventuels besoins de compensation, afin de ne pas être pénalisé lors des tests de recrutements ».
Pour plus d’informations : www.emploi.sncf.com

En photo : Claire-Lise Bae, responsable de la Mission handicap et emploi SNCF, présente les métiers de la SNCF et ses 37 formations accessibles en alternance.

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