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Maison de répit : Un lieu dédié aux aidants à Lyon

Sophie Cluzel à la maison de répit des aidants de Lyon
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La Maison de répit de la Métropole de Lyon ouvrira fin 2018

Le 6 octobre dernier, à l’occasion de la Journée nationale des Aidants, a eu lieu la pose de la première pierre de la Maison de répit de la Métropole de Lyon.

C’était la date idéale en cette Journée nationale des Aidants 2017 ! La pose de la première pierre de la Maison de répit de la Métropole de Lyon a été célébrée le 6 octobre dernier, à Tassin-la-Demi-Lune, dans la périphérie lyonnaise. Cet événement a réuni tous les initiateurs et contributeurs du projet, ainsi que Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Projet mûrement réfléchi depuis 2010, la Maison de répit de la Métropole de Lyon aura vocation à accueillir les personnes malades et leurs proches. Elle sera installée à Tassin-la-Demi-Lune, à 10 minutes de Lyon, sur un terrain mis à disposition par la société Bio Mérieux. L’établissement sera co-géré par la Fondation France Répit et la Fondation OVE avec une ouverture officielle prévue en septembre 2018.

Accueillir les personnes malades et leurs proches
– « La Maison de répit de Lyon pourra accueillir des personnes malades seules lorsque leurs proches ne seront plus en mesure de les prendre en charge, ou simplement pour gérer ou prévenir une situation d’épuisement des aidants », précise Henri de Rohan-Chabot, Délégué général de la Fondation France Répit.

Pour cela, elle proposera aux personnes malades :

  • Un « crédit » de 30 à 45 jours de répit annuels, consécutifs ou fractionnés.
  • Une continuité des soins reçus au domicile, en lien avec les médecins traitants.
  • Des équipements et services adaptés (piscine thérapeutique, soins de bien être…).
  • Un accompagnement humain 7/7 jours par des salariés et des bénévoles formés.

– En parallèle, cet établissement proposera également des séjours familiaux, pour lesquels un ou plusieurs proches pourront être accueillis à proximité immédiate de leur parent malade, pour un « temps de répit et de travail en commun en vue d’un retour réussi au domicile ». Elle proposera ainsi aux “aidants” :

  • La possibilité de séjourner avec ou près de leur proche malade.
  • Une aide administrative, juridique, sociale et psychologique.
  • Des lieux et temps de parole, de rencontre et d’échanges.
  • La Maison de répit de Lyon rassemblera en permanence une large équipe de soignants professionnels qui garantiront la prise en charge et la sécurité des pensionnaires 7 jours sur 7 et 24h sur 24 (médecins référents, cadres de santé, soignants, auxiliaires de vie…). Ce lieu de répit pourra aussi être dans certaines circonstances un lieu d’accompagnement à la fin de vie, avec la présence de professionnels formés à la prise en charge palliative et à l’accompagnement.

    Le financement de la Maison de répit de Lyon sera assuré essentiellement par les Fondations France Répit et OVE, notamment à travers le mécénat. Quant aux frais de fonctionnement, « ils seront couverts par les dispositifs habituels de financement de la santé (Assurance maladie) et de la dépendance (Conseils généraux), précise France Répit. Le “reste à charge” demandé aux familles, comme à l’hôpital, peut être pris en charge par les mutuelles ».

Lyon Métropole aidante
En parallèle de la construction de la Maison de Répit de Lyon, le projet « Lyon Métropole aidante » suit également son cours. Il repose sur la mise en place d’un lieu d’accueil et d’information dédié aux aidants et à toutes les personnes touchées de près ou de loin par cette problématique : personnes malades et/ou en situation de handicap, proches, professionnels du secteur médico-social… Il ne s’agira pas d’un lieu de soins mais bien d’un lieu d’accueil et de rencontre. Il proposera notamment un espace documentaire de référence, des formations, des cafés des aidants… Un psychologue et une assistante sociale devraient également y prendre part. Un site internet et un numéro de téléphone unique seront par ailleurs mis en place. Ce vaste projet régional est en cours d’élaboration et implique de nombreux acteurs de la santé, ainsi que des associations de patients de la métropole de Lyon telles que France Alzheimer, l’ADAPEI, les APF, l’ARIMC…

« Nous devons transformer en profondeur notre système d’accompagnement »
Présente pour l’occasion, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a souligné l’importance que tient la thématique du répit dans sa feuille de route.

« Le projet dont la réalisation est lancée aujourd’hui fait totalement écho au cap qu’a fixé le 1er Ministre dans la feuille de route qu’il m’a confiée. Celui d’une société inclusive. Cet objectif a une connotation particulière en cette journée des aidants. La société inclusive ne peut pas se penser sans eux. En même temps nous devons être extrêmement vigilants à ce que l’inclusion ne se fasse pas au détriment de l’équilibre de vie des aidants. Qu’elle ne soit pas synonyme d’accompagnement insuffisant que les aidants seraient amenés à pallier, et qu’on ne fragilise pas davantage des familles déjà vulnérables. Si nous souhaitons avancer sur le chemin de l’inclusion, nous nous devons d’adapter l’offre médico-sociale aux parcours de vie et la rendre aussi inclusive que possible et surtout propre au soutien des proches-aidants.

Le parcours de ces familles est souvent un véritable parcours du combattant. Nous devons donc transformer en profondeur notre système d’accompagnement des personnes en situation de handicap. Cette transformation est inscrite au cœur de la démarche « Réponse accompagnée pour tous » qui est en cours de généralisation.

Les objectifs des pouvoirs publics, posés par le Comité interministériel du handicap (CIH) de décembre 2016, et réaffirmés dans le tout récent CIH du 20 septembre 2017, sont simples : permettre une réponse adaptée aux besoins des personnes, plus souple, plus réactive, tournée vers l’accompagnement dans le milieu ordinaire. La mise en œuvre s’appuie sur de nombreux chantiers visant à rénover les outils d’organisation de cette offre et des pratiques de coopération sur le territoire. Pour cela il faut que les structures existantes évoluent et que de nouveaux projets voient le jour. La stratégie quinquennale dotée de 180 millions d’euros permettra notamment aux ARS de financer ces nouveaux projets.

9 millions de nos citoyens donnent énormément de leur temps et de leur énergie pour prendre soin d’un proche dépendant. Nous avons la responsabilité collective de reconnaître et valoriser ce rôle si exigeant. Une stratégie nationale pour les aidants a été définie l’année dernière. Il faut désormais la rendre opérationnelle avec trois grandes priorités :
– Valoriser les aidants et reconnaître l’importance de leur rôle. Cependant la valorisation du rôle des aidants ne doit pas conduire à une charge plus lourde reposant sur eux. Nous devons donc agir sur deux autres fronts…
– Faciliter leur vie d’aidant par le développement de dispositifs médico-sociaux, notamment au domicile. Une expérimentation devrait être menée prochainement en ce sens. L’aide aux aidants passe aussi par des actions de formation à leur destination, et par la création d’espaces d’entraide et de pairémulation, ce qui correspond tout à fait à votre projet de Métropole aidante.
– Nous avons également pour ambition la simplification quotidienne des démarches liées au handicap, car les aidants souvent mis à contribution pour remplir d’interminables dossiers et formulaires. Cela passera par le déploiement du système d’information commun des MDPH. Un service demande en ligne sera disponible et progressivement déployé sur les territoires.
On doit également permettre aux aidants qui le souhaitent de mieux concilier ce rôle avec leur activité professionnelle. Nous devons y travailler avec la Ministre du Travail ».

Plus d’infos sur : www.france-repit.fr

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