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«Le répit occupe une place centrale dans le soutien aux aidants»

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C’est à l’occasion du colloque national du Crédit Agricole Assurances, consacré à la thématique des aidants, qu’ont été présentés, le 22 mai dernier, les résultats de l’étude : « Être aidant : une solidarité en mouvement ». Le Crédit Agricole Assurances lance depuis trois ans un appel à projets national pour financer les associations œuvrant en faveur des aidants. C’est à partir des projets reçus dans ce cadre (437) et des retours d’expériences des porteurs de projet que cette étude a été réalisée par le sociologue Franck Guichet (émiCité).

 

Parmi les grands constats qui en ressortent :

 

–  Les associations issues du champ du maintien à domicile sont celles qui développent le plus de projets en direction des aidants, mais l’implication du secteur associatif va bien au-delà : associations de patients ou représentatives de personnes en situation de handicap, associations d’aidants nouvellement créées, associations à but social ou culturel… La prise en compte des aidants oblige ainsi les associations à porter un nouveau regard sur la définition de leur périmètre, de leurs missions et de leurs publics.

 

– Le plus souvent, les aidants ne demandent rien pour eux car ils sont d’abord préoccupés par la situation de leur proche et répondent à une urgence due à des besoins non couverts. De fait, beaucoup deviennent aidants sans même s’en rendre compte. En plus d’être invisibles, les aidants sont « inclassables » : ils ne rentrent dans aucune catégorie homogène qui les distinguerait du reste de la population. Pourtant, en dépit de leur refus d’être aidé, les associations constatent que les aidants ne vont pas très bien, et qu’ils vont même jusqu’à se mettre en danger.

 

– Le répit occupe une place centrale dans les actions de soutien, car il permet de repositionner les aidants dans l’organisation de la prise en charge, mais c’est aussi l’action qui demande le plus de moyens.

 

– Alors  que  la  contribution  des  aidants  apparaît  majeure, économiquement et  socialement,  le  rôle  des pouvoirs publics reste très insuffisant pour permettre une réelle prise en compte des aidants. Localement, les associations parviennent parfois à mobiliser  les Conseils Généraux, les Agences Régionales de Santé (ARS) ou encore les CARSAT, pour obtenir des financements. Mais ils sont accordés au coup par coup, et ne permettent pas d’installer les actions dans la durée. En conséquence, de nombreuses associations ont dû arrêter leurs programmes d’aide aux aidants, faute de financements pérennes.

 

–  Les associations constatent que les aidants agissent d’abord en raison d’un lien affectif avec la personne aidée, et c’est cette affection qui est la source de leur implication. Sous cet angle, on peut lire dans le comportement des aidants, l’expression d’une solidarité de proximité,  qui  se  manifeste au sein de la famille, mais aussi dans le cercle amical, le voisinage, et auprès de tous qui connaissant la personne aidée, qui se sentent concernés par sa situation et qui décident de prendre leur part de responsabilité.

 

Retrouvez les résultats de l’enquête dans leur intégralité sur : www.etreaidant.com

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