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Le regard du recruteur : Des astuces pour l’affronter

Le regard du recruteur des astuces pour l'affronter par Véronique Barreau
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Gérer le regard du recruteur

Par Véronique Barreau. Le jugement et le regard du recruteur sont souvent source de stress et de tension pour les candidats. Il existe pourtant des méthodes pour se préparer à cette première étape incontournable. Nathalie Guerreiro et Georges Mendes, consultants en recrutement, nous livrent leurs recommandations.

La peur d’être mal jugé(e) réveille un stress plus ou moins intense, au moins une nervosité, parfois une certaine timidité. On se met à rougir, hésiter, bafouiller ou interpréter un personnage qui ne nous ressemble pas. Les petits scénarios internes vont bon train quand on s’imagine le regard du recruteur : « Vais-je être à la hauteur ? Vais-je lui plaire ? Que va-t-il penser de moi ? De mon handicap ? Va-t-il réellement comprendre ma situation ? « J’ai toujours peur que l’entretien tourne autour de mon handicap et qu’on ne parle ni de moi ni de mes compétences », explique Thomas, informaticien touché par une sclérose en plaques. On s’imagine trop jeune, trop vieux, pas assez solide, pas assez qualifié, trop handicapé. Et tous ces sentiments bousculent notre estime. Dans une société où chacun souhaite être le plus parfait possible, cela interroge aussi notre capacité à être suffisamment « bon » pour l’autre et ravive nos expériences passées d’avoir été le bon ou mauvais enfant pour nos parents, le bon amant ou la super maman tant idéalisée… Même s’il semble illusoire de croire que nous pouvons nous détacher totalement de ce que pensent les recruteurs, des professionnels nous livrent quelques astuces pour mieux gérer ces émotions.

Chaque candidat peut diminuer son anxiété en préparant minutieusement l’entretien : « Il faut faire une phase de recherche en amont, être au clair avec le discours à tenir et se montrer en recherche avancée et crédible », explique Nathalie Guerreiro du cabinet de recrutement Source. Se préparer permet d’anticiper toutes les éventualités et de diminuer les mauvaises gestions du regard de l’autre lors des échanges. « On formule tous les scénarios possibles et on s’entraine à formuler les réponses qui semblent les plus pertinentes », ajoute Georges Mendes, conseiller indépendant. « Le jugement sera d’autant plus positif pour le candidat qui saura parler de ses compétences et de ses qualités ». Il en va de même pour la RQTH, qui, abordée dans un second temps, permet au recruteur de mieux cerner les besoins et adaptations nécessaires. À l’inverse, un entretien préparé trop rapidement entraine souvent des échanges improvisés et des réactions pas toujours adaptées (des deux parties !) qui peuvent entacher une bonne image de soi. En dépit de ce travail minutieux en amont, toutes les personnes à la recherche d’un emploi seront confrontées à des refus ou vivront des entretiens moins valorisants. En cas d’échecs, il est important de se rappeler que l’évaluation ne définit pas le postulant en tant que personne mais qu’il ne disposait simplement pas du profil le plus adapté pour le poste à pourvoir. Il est parfois long et difficile de trouver sa place dans le monde professionnel, mais à force d’entretiens et d’apprentissages, chacun se forge une meilleure idée de ce qui le définit et une conception plus juste de sa réelle valeur.

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