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Je veux faire l’amour

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Impossible de rester indifférent à la lecture du nouvel ouvrage de Marcel Nuss. Dans Je veux faire l’amour Handicap, sexualité, liberté, l’essayiste lourdement handicapé témoigne de son rapport au désir charnel, en se positionnant pour la création d’un statut d’assistant sexuel.

 

Comment les personnes lourdement handicapées font-elles l’amour ? La question dérange. Un rapport sur l’évolution du regard de la société vis-à-vis des personnes handicapées publié l’année dernière, estime que « toute personne doit pouvoir recevoir l’assistance humaine nécessaire à l’expression de sa sexualité ». À l’époque, Roselyne Bachelot alors ministre des Solidarités avait exprimé son refus à légiférer sur la question, assimilant l’aide sexuelle à de la prostitution. Si les assistants sexuels existent officiellement dans des pays voisins comme l’Allemagne et la Suisse, la France préfère fermer les yeux.
Dans son nouvel ouvrage paru en novembre 2012 dans la nouvelle collection Haut et fort de l’édition Autrement, Marcel Nuss pousse une « colère citoyenne ». L’accompagnement sexuel est pour lui un
moyen « d’essayer de rompre cette entrave chez les personnes qui le souhaitent, qui en ont terriblement besoin. Pour devenir des hommes et des femmes… avec un handicap, ne pas rester fatalement des « handicapés » du genre masculin ou féminin. Je ne serais pas qui je suis si je n’avais pas eu une vie affective et sexuelle « normale » […] Je serais aussi un zombie désincarné. » Au-delà de sa prise de position, Marcel Nuss propose une vraie réflexion et soulève des questions éthiques et juridiques. Ce livre est aussi et avant tout, un profond message d’espoir pour les personnes handicapées. « Il n’y a pas de fatalité,
écrit-il. Il n’y a que des réalités à prendre en compte et à accompagner dans une démarche d’émancipation et de réalisation ».
Le débat est (re)lancé…

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