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Handidanse: Gladys Foggea danse avec les roues

Handidanse Gladys Foggea
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Par Caroline Lhomme. Paraplégique depuis l’âge de 13 ans, suite à un accident sur la voie publique, Gladys Foggea se déplace en fauteuil roulant, et elle est danseuse professionnelle. Une pratique nommée handidanse.

Elle explique avec un sourire fier et amusé : «  Je suis totalement autonome, donc mon handicap ne m’empêche aucunement de vivre pleinement ma vie ».

À 7 ans, Gladys enfile ses tout premiers chaussons de danse. Elle rêve d’une carrière de danseuse professionnelle. Quelques années plus tard, un accident de voiture paralyse ses membres inférieurs et la condamne à se déplacer en fauteuil roulant.

La vie à 100 à l’heure

Elle quitte alors sa Guadeloupe natale pour étudier dans un établissement spécialisé. C’est pendant ces années qu’elle redécouvre la pratique de la danse, mais cette fois, en fauteuil.

En 1999, elle fait la rencontre de Florence Meregalli (compagnie Tatoo), qui lui permettra de vivre enfin son rêve ». J’ai eu l’impression de reprendre le cours de ma vie là où il s’était arrêté », s’étonne-t-elle. Aujourd’hui âgée de 44 ans, la tonique jeune femme enseigne la danse inclusive (voir encadré) sous forme d’ateliers et de cours à d’autres personnes en fauteuil. Depuis, elle a dansé avec diverses compagnies de danse.

Elle a vécu en couple, mais est seule aujourd’hui : « Malheureusement il n y a plus de Monsieur Gladys …. », s’amuse-t-elle, en ajoutant, déçue : « Faut croire que la peur du handicap dépasse la beauté pour les hommes, pfff ».Gladys vit sa vie à 100 à l’heure et fait partie de plusieurs associations dans lesquelles elle pratique des sports dits « extrêmes » (parapente, fauteuil tout terrain, ski…).
Entre danse et vie associative

Gladys  donne des cours et des spectacles au sein de la compagnie Tatoo depuis 14 ans. Le reste du temps, elle adore faire des sorties spectacles /concerts. De temps en temps une toile. Des petites sorties entre amies. Et puis elle a une vie associative riche : «J’accompagne des personnes handicapées dans des séjours à sensations fortes, avec l’association “Comme les autres ». Cela me permet de les accompagner, de les conseiller, si possible pour les aider à accepter leur handicap. »

Elle vient d’une famille nombreuse. « Étant d’origine Guadeloupéenne, la plupart de ma famille vit là-bas. Et donc nous ne nous voyons pas très souvent.  Mais je garde un bon contact avec la plupart de mes frères et sœurs ». Elle habite en Seine-et-Marne, à Saint Pathus dans une maison adaptée le mieux possible à son handicap. Elle déplore « malheureusement la situation de l’accessibilité en France, ce n est pas le top ».

Gladys prend aussi soin d’elle, elle avait arrêté la rééducation mais… « Prochainement je vais recommencer car il est important de continuer un petit entretien et surtout faire des massages pour détendre les muscles contractés ».

Elle déborde de projets en tous genres : J’aimerais être maman un jour, avant qu’il ne soit trop tard, créer une école de danse et permettre à tout le monde de danser, quelle que soit sa différence. Et être heureuse tout simplement…

La danse inclusive

Sans but thérapeutique, la «danse inclusive» mêle, dans les mêmes chorégraphies, aveugles, sourds ou polyhandicapés et danseurs valides. Créée en 1992, la compagnie Tatoo n’a  commencé à explorer la danse inclusive qu’en 1997. La chorégraphe Florence Megalli a alors décidé d’associer à sa réflexion artistique une danseuse sourde et une danseuse paraplégique, afin d’expérimenter de nouvelles pistes de créativité. Son intention est de parcourir le handicap en utilisant les fauteuils roulants et la langue des signes (LSF).

 

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