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Handicap et gérontologie : Crias Mieux Vivre se mobilise et vous informe

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Rencontre avec le docteur Charles Bernard, président de Crias Mieux Vivre (CMV). Unique en son genre, cette association semble enfin trouver une place pérenne dans le département du Rhône.

 

Quelles sont les différentes missions du « Crias Mieux Vivre » ?

Nos missions ont bien évolué depuis la naissance du Crias en 1963. Jusque dans les années 2000, le Crias avait pour mission d’améliorer la situation de vie des personnes âgées. Mais nous avons dû nous remettre en question du fait des évolutions de nos partenaires et prestataires. Nous sommes alors devenus un centre d’information et de ressources spécialisées sur la gérontologie. Mais c’est entre 2005 et 2007 que le changement le plus important a eu lieu : l’association Mieux Vivre s’est rapprochée du Crias, sous l’impulsion du Conseil Général du Rhône qui soutient les deux entités. Mieux Vivre était alors un CICAT (centre d’information et de conseil sur les aides techniques) qui gérait un appartement témoin pour les solutions de maintien de vie à domicile (Octologis devenu aujourd’hui ELSA (Equiper son Logement en Solutions Adaptées). En 2008, a eu lieu la fusion-absorption de Mieux Vivre par le Crias, pour donner naissance à l’entité « Crias Mieux Vivre ». Depuis, nous restons un centre de conseil et de formation avec un pôle de ressources documentaires orientées sur la préservation de l’autonomie et, entre autre, sur les thématiques bienveillance/maltraitance. Nous menons également des missions « terrain », notamment via des ergothérapeutes. Ceux-ci effectuent des visites à domicile pour diagnostiquer les besoins d’une personne dépendante et organisent les visites de l’appartement témoin cité plus haut (Elsa). Nous assurons aussi une permanence téléphonique à destination des personnes âgées ou handicapées en situation de maltraitance. De plus, nous proposons une lettre numérique adressée chaque mois à nos 1200 adhérents, qui peuvent choisir des informations parmi 12 thèmes différents.

 

Sur qui repose le fonctionnement de CMV ?

Les compétences de notre organisation sont incarnées par deux ergothérapeutes, trois documentalistes, un webmestre, un directeur, un accueil logistique, une assistante de direction, un responsable pôle bienveillance, un comptable, et de nombreux bénévoles. L’une de nos particularités est d’avoir su cohabiter avec succès au cours de ces deux années avec le CREAI Rhône-Alpes. Nous avons ainsi mutualisé nos compétences. Pour que tout cela fonctionne de manière idéale, nous avons créé une association de gestion de moyens qui veille à l’équilibre et à l’accueil du personnel mutualisé. Je précise que le personnel n’adhère que s’il est convaincu par le projet.

 

Quels sont vos partenaires privilégiés ?

Parmi nos partenaires figure le conseil général du Rhône, qui non seulement nous soutient financièrement depuis le début, mais fait aussi régulièrement appel à nos compétences. Ce partenariat se dirige vers un contrat d’objectifs et de moyens.

 

Autre partenaire important : la CARSAT (caisse d’assurance retraite et de la santé au travail). Nous travaillons aussi avec plusieurs caisses de retraite et de prévoyance mais notre partenaire principal dans ce secteur est la mutuelle APICIL. C’est un partenaire très proche depuis de nombreuses années. Nous espérons également que ces liens privilégiés aboutiront à un contrat d’objectifs et de moyens. Nos autres partenaires nous ont permis de donner naissance à l’ORAIDA (Observatoire Régional des Actions Innovantes sur la Dépendance et l’Autonomie), structure qui a pour objectif de repérer – dans un domaine défini selon les demandes de nos adhérents – les innovations développées dans la région. Ces innovations sont ensuite passées au crible de nos experts et celles qui en ressortent bénéficient d’une forte communication de notre part. Par ailleurs, nous travaillons avec l’université, notamment l’IFROSS (Institut de Formation et de Recherche sur les Organisations Sanitaires et Sociales – Lyon 3) et ELICO (laboratoire de recherche lyonnais des sciences de l’information et de la communication).

 

Comment cette organisation est-elle financée ?

Au départ, on ne vivait que de subventions, les plus importantes étant issues du conseil général du Rhône et de l’APICIL, les autres contributions venant de la CARSAT, et autres divers partenaires. Depuis deux ans nous produisons des services facturés qui nous assurent une part d’autonomie. Mais comme nous répondons à une mission d’intérêt général, nous n’avons pas pour but d’être totalement autonomes. Ce petit autofinancement nous permet de développer de nouvelles activités, d’innover et d’embaucher de nouvelles compétences.

 

Quel est le rayon d’action de CMV ?

Nous intervenons principalement dans le département du Rhône quand il s’agit de gérontologie. Pour nos autres services, tels que le CICAT et l’ORAIDA (Observatoire Régional des Actions Innovantes sur la Dépendance et l’Autonomie), nous cherchons à nouer de nouvelles relations pour développer de nouveaux services.

 

Qui peut faire appel à CMV et selon quelles modalités ?

Notre centre de ressources documentaires est ouvert aux particuliers. Pour les autres services nous travaillons majoritairement avec les structures médico-sociales du Rhône. Nous restons actuellement en France le seul centre de documentation et d’information spécialisé en gérontologie, ce qui ne manque pas de créer un intérêt et de générer des demandes.

 

Propos recueillis par JMMC

 

Plus d’infos : www.criasmieuxvivre.fr

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