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Fin de la grève de la faim d'une universitaire handicapée à Poitiers

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POITIERS (AFP) – Une femme maître de conférences à l’université de Tours, en grève de la faim depuis plus de 50 jours dans la Vienne pour obtenir le transfert de son poste à Poitiers en raison d’un handicap, a annoncé jeudi qu’elle mettait fin à son mouvement pour des raisons de santé. Thérèse-Marie Jallais, qui souffre d’une maladie neurologique évolutive nécessitant des soins constants et limitant ses déplacements, avait débuté cette grève de la faim le 26 septembre et affirmait ne boire que de l’eau sucrée dans l’espoir d’obtenir son transfert à Poitiers. Depuis une quinzaine de jours, cette habitante de Chaunay (Vienne) s’installait chaque matin dans sa voiture, devant la présidence de l’Université à Poitiers, sur une place pour les handicapés marquée d’une banderole demandant « le respect à l’Université de la loi de 2005 sur le handicap ».

 

Elle a été hospitalisée mercredi à son 52ème jour de grève de la faim et est ressortie du CHU de Poitiers dans la soirée après un examen médical complet.

A la suite de cette hospitalisation, Mme Jallais, qui dit réclamer son transfert depuis 2006, a décidé de cesser son mouvement en raison de la dégradation de son état physique.

« Je n’ai obtenu aucune avancée mais j’arrête en raison de la dégradation de mon état de santé », a-t-elle expliqué d’une voix très faible à l’AFP.

Les syndicalistes de Sud-Education et du Snesup-Fsu, qui soutiennent l’enseignante, pensent que le ministère de l’Education s’est emparé du dossier.

« Nous devons continuer à alerter et convaincre les politiques locaux, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les personnels des Universités de Poitiers et de Tours. La prise en compte du handicap lors d’un transfert d’emploi d’un enseignant-chercheur reste l’objectif à atteindre, au niveau national », ont indiqué les syndicalistes.

La semaine dernière, la présidence de l’Université avait souligné que les conditions nécessaires au transfert d’un poste n’étaient pas remplies dans le cas de Mme Jallais.

cor-juf/dhe/ei

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