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Diabète : Un centre dédié aux patients diabétiques de type 1 à Lyon

Diabète : Un centre dédié aux patients diabétiques de type 1 à Lyon
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Les Hospices Civils de Lyon (HCL) ouvrent un centre dédié à la prise en charge des patients touchés par le diabète de type 1. C’est le premier centre, en France, à offrir de nombreuses nouvelles prestations.

Un nouveau centre pour le diabète à Lyon. Le diabète de type 1 représente environ 10 % des cas de diabète en France. En effet, cette incidence a doublé depuis vingt ans selon les études d’Entred.
De plus, en France, environ 20 % des personnes diabétiques de type 1 n’ont pas vu de spécialiste durant les cinq dernières années. Par conséquent, cette rupture des soins et cette instabilité peuvent être sources de nombreuses complications et de passages aux urgences : rétinopathie, insuffisance rénale, neuropathie, etc.

« Le diabète de type 1 se déclenche le plus souvent pendant l’enfance ou au début de l’âge adulte. Les personnes qui en sont atteintes ont une déficience pancréatique et ne sécrètent peu ou pas d’insuline, la seule hormone capable de baisser le taux de glucose dans le sang. Sa prise en charge actuelle nécessite l’administration d’insuline, à vie », nous rappellent les responsables du nouveau centre médical.

À Lyon, le centre de diabète DIAB-eCare s’adapte à cette maladie chronique

Forts de ce constat, les HCL décident de développer leurs offres de soins dédiées à cette maladie chronique. Le centre de diabète DIAB-eCare a ouvert ses portes le 15 juin 2020, au sein de la maison de santé Medicina Rochefeller.
Cette structure est le premier centre hospitalo-universitaire de pratiques intégrées. En effet, le centre dédié pour les personnes touchées par le diabète, comporte plusieurs branches. En particulier des activités de consultation, de la télémédecine, des éducations thérapeutiques ou même des recherches cliniques.
Le centre est situé hors des murs de l’hôpital et n’est dédié qu’à cette maladie chronique.

« En venant ici, je n’avais pas l’impression d’aller à l’hôpital. Par la manière d’aborder la maladie, c’est une chose positive de sortir du cadre de l’hôpital et d’être en ville. » Témoigne Suzanne, jeune patiente.

Le centre de diabète DIAB-eCare, autorisé par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, devient par ailleurs le seul centre en France à installer des pompes d’insulines en consultation externe. C’est une grande amélioration pour les patients. Au lieu d’être hospitalisés plusieurs jours, ils peuvent venir quelques heures au centre.

« Notre objectif est d’identifier ces patients perdus de vue et de les ramener vers la prise en charge et le suivi de leur maladie. Pour cela, il nous faut d’abord comprendre pourquoi ils ont décroché et établir une relation de confiance avec eux », détaille Pr Charles THIVOLET, chef de service du centre du diabète DIAB-eCARE et à l’origine du projet.

Une équipe de plusieurs professionnels pour un meilleur accompagnement

Pour venir en aide à ces personnes touchées par le diabète de type 1, le centre se compose d’une équipe multi-professionnelle de quatorze personnes : des médecins, des infirmières, des diététiciennes, un enseignant en activité physique adapté, un psychologue et des secrétaires.
Cette équipe de professionnels pluridisciplinaires permet de redéployer le potentiel de chaque soignant. Cela permet également d’avoir plus de temps auprès des patients. Ainsi, une relation personnalisée se crée.

Les patients qui souhaitent intégrer le centre de diabète DIAB-eCAre ont le choix entre deux options de prise en charge. La personne peut soit choisir d’être suivie à 100 % au centre, soit s’y rendre uniquement pour ses séances de soins. Cette possibilité permet aux patients qui le souhaitent de maintenir leur suivi dans leur hôpital d’origine ou auprès d’un professionnel libéral.

Un centre qui regroupe enfants et adultes

DIAB-eCare sort du lot en regroupant, dans le même lieu, des équipes pédiatriques et d’adultes. Ainsi, le suivi des patients peut se faire tout au long de leur vie. Le fait de regrouper ces deux services, cela permet d’éviter la rupture des soins de certaines patients. En effet, certaines personnes arrêtent de se faire suivre au moment de la transition.

« Ce n’est pas évident d’être suivi toute son enfance dans un même hôpital, avec les mêmes équipes, et du jour au lendemain, parce qu’on est devenu adulte, de devoir tout changer. Il nous tenait à cœur de faciliter cette étape de vie », souligne le Pr Marc NICOLINO, pédiatre et chef du service d’endocrinologie et de diabétologie pédiatriques et maladies héréditaires du métabolisme à l’Hôpital Femme Mère Enfant-HCL.

Un centre qui cherche toujours à s’améliorer

Le centre du diabète DIAB-eCare fait parti de la dizaine de services HCL ayant adopté la démarche de partenariat avec les patients. Ce partenariat permet aux patients de participer à la vie du service et ainsi de conseiller les professionnels de santé. Cela contribue à améliorer aussi bien la qualité et la sécurité des soins, que la qualité de vie au travail des professionnels.

Dans ce nouveau centre, un nouveau protocole de recherche clinique devient possible. En effet, les médecins ont une possibilité de constituer une nouvelle cohorte de patients à inclure dans de nombreux projets de recherche. Comme par exemple autour du pancréas artificiel, de différents outils connectés comme les stylos à insuline, la télémédecine ou encore les indicateurs de variabilité glycémique.

Implanté dans la maison de santé Medicina Rockefeller, le centre du diabète DIAB-eCARE s’intègre au sein d’une structure composée de professionnels libéraux. Ceci permettra de renforcer le lien entre l’hôpital et la médecine de ville.
À l’avenir, des projets se développeront entre les deux entités pour notamment optimiser l’organisation des filières de soins.

Des visites du centre sont possibles sur demande.

Pour avoir plus d’informations sur ce nouveau centre dédié au diabétique de type 1 : https://www.chu-lyon.fr/fr/

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