Transports et mobilité

 

La mobilité, « facilité à se mouvoir ou à se déplacer » selon le Petit Larousse, renvoie irrémédiablement à une autre notion capitale pour qui aspire à une vie bien remplie : l’autonomie, elle-même synonyme de liberté. Avec ou sans handicap, et quelle que soit l’ampleur de ce dernier, chacun a besoin d’une marge minimum de mobilité, d’autonomie et de liberté.

 

À la ville ou à la campagne, tout commence sur le pas de la porte, où chacun étudie les solutions possibles pour «sortir» en fonction de son environnement et de ses aptitudes. Pour les courtes distances, la marche et le déplacement en fauteuil restent les solutions les plus évidentes, à condition que le territoire soit bien aménagé, accessible, et permette des déplacements en toute sécurité. Certaines villes ont déjà fait de gros efforts en ce sens, et différents systèmes sont à l’étude pour permettre aux usagers de préparer leur itinéraire à l’avance, d’anticiper les obstacles et même d’être guidés vocalement jusqu’à une destination choisie. Pour les trajets plus longs, l’automobile est davantage convoitée et devient de plus en plus facilement accessible grâce aux progrès techniques considérables réalisés en matière d’aménagement et de construction de véhicules adaptés : Aujourd’hui, presque tout est possible pour une personne qui souhaite conduire malgré un ou plusieurs handicaps. Seuls les handicaps visuels et certaines déficiences psychiques ou intellectuelles restent réellement des obstacles rédhibitoires. Pour toute personne qui souhaite conduire avec un handicap, il est toutefois indispensable d’obtenir auparavant le feu vert d’un médecin agréé en préfecture.

 

 

 

La mobilité peut également prendre d’autres formes, avec le covoiturage, mais aussi avec l’utilisation d’un vélo, d’un vélo électrique, ou encore d’un scooter, qui peuvent faire l’objet d’adaptations spécifiques. Très plébiscités dans les pays scandinaves et en Grande-Bretagne, ces moyens de transport restent peu utilisés en France, souvent en raison d’une appréhension ou d’une méconnaissance. Pour faire évoluer cette tendance, de plus en plus d’acteurs se mobilisent en organisant notamment des opérations de sensibilisation et de formation à destination des personnes en manque ou en perte d’autonomie, ainsi que des séances d’essai gratuites de véhicules.

 

Les transports en commun représentent quant à eux une alternative de premier choix pour ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas prendre le volant, à condition qu’ils soient accessibles : du point de vue des transports eux-mêmes, mais aussi de leurs infrastructures, et de leur utilisation, qui doit être suffisamment claire pour être comprise de tous. Une continuité doit également être garantie tout au long du trajet. Là aussi, il reste beaucoup à faire, mais de plus en plus d’acteurs s’impliquent pour faire avancer les choses : mise en accessibilité des infrastructures, sensibilisation des usagers, formation du personnel, et travail sur les différentes manières d’apporter de l’information aux usagers (plans des réseaux accessibles ou non, solutions de remplacement en cas d’obstacles, compréhension, anticipation des itinéraires…).

 

 

Les initiatives se multiplient donc sur tous les terrains et proviennent de tous bords. Aussi long que soit le chemin à parcourir, et aussi nombreux que soient les acteurs restant à mobiliser, on peut raisonnablement penser que les choses évoluent dans le bon sens, et qu’à force de bonne volonté la situation ne devrait aller qu’en s’améliorant. Vous découvrirez dans ce dossier les points de vue de différents experts et les pistes de réflexion qu’ils proposent, ainsi que de belles initiatives, des conseils pratiques et des témoignages.

 

Caroline Madeuf

 

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