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Dassault système mission formation

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La société Dassault Systèmes emploie plus de 75% d’ingénieurs. Recruter des personnes handicapées à ce niveau est un véritable défi, en raison de la pénurie de candidats hautement qualifiés. Ce défi, Marie-Noëlle Bordier le relève depuis maintenant plusieurs années. Récit d’une responsable de Mission Handicap expérimentée…

 

A quand remonte l’engagement Dassault Systèmes ?

 

En 2010, nous avons signé notre troisième accord sur l’emploi des personnes handicapées. Cette Politique Handicap, portée par notre Direction, nos managers et nos partenaires sociaux est maintenant ancrée, connue et reconnue, en interne comme en externe.

 

Quels en sont les grands axes ?

 

La formation des personnes handicapées est la clé de voûte de notre accord. Concrètement, il s’agit de former des demandeurs d’emploi aux métiers de la 3D ou à nos logiciels mais aussi d’accueillir des stagiaires en situation de handicap. Ainsi, dans notre dernier accord, nous nous sommes engagés à intégrer une vingtaine de stagiaires. C’est le fruit d’un travail de sensibilisation de longue haleine mené auprès des écoles et universités. La formation assistant 3D que nous proposons gratuitement attire beaucoup de monde ; elle se fait sur 8 jours et est ouverte à un large public. L’objectif visé n’est pas seulement d’aider les personnes formées à trouver un emploi que ce soit chez Dassault Systèmes ou dans d’autres entreprises… il est aussi de renforcer les compétences et donc de favoriser l’employabilité de nos stagiaires.

 

Et en dehors de la formation des personnes handicapées, quels sont vos autres engagements ?

 

Les partenariats avec le secteur adapté, notamment dans des activités de prestation de service : aujourd’hui, 5 personnes en situation de handicap issues de structures adaptées travaillent au sein de nos organisations. C’est une manière extraordinaire de sensibiliser et d’impliquer nos équipes. Les autres volets de notre accord portent sur le maintien dans l’emploi et le développement des aides pouvant être mobilisées par les collaborateurs concernés et bien évidemment sur le recrutement. C’est le point le plus ardu de la démarche vu les profils que nous recherchons. Mais les choses évoluent dans le bon sens grâce aux stages et aux contrats d’apprentissage qui dans le meilleur des cas aboutissent à un recrutement pérenne.

 

Comment avez-vous réussi à atteindre ce résultat ?

 

Le maître mot est « sensibiliser » ; Nous organisons depuis plusieurs années, une journée annuelle de sensibilisation pour l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise afin de les mobiliser sur le sujet. En appui de cette journée, nous avons réalisé en 2009 un film interne. Celui-ci illustre la réalité de notre politique handicap au travers des témoignages de nos collaborateurs et d’une intervention de notre Directeur Général, Bernard Charlès. Il y réaffirme l’engagement de l’entreprise, ce qui est symboliquement fort aux yeux des équipes et de leurs managers. Chaque insertion est aussi l’occasion de sensibiliser les équipes qui sont amenées à accueillir quelque fois des personnes avec un handicap lourd…

 

Quel est votre rôle dans tout cela en tant que responsable Mission Handicap ?

 

Je pilote le projet et j’interviens beaucoup en accompagnement des acteurs opérationnels de la politique handicap : Responsables Ressources Humaines, managers… Je représente aussi beaucoup l’entreprise en externe. Mon travail est renforcé par une chargée de recrutement elle-même en situation de handicap. Elle m’aide à faire connaitre notre engagement. C’est essentiel pour attirer des candidats et chercher de nouveaux partenaires.

 

Comment en êtes-vous arrivée à occuper ce poste ?

 

J’ai débuté ma carrière comme assistante sociale. Mon embauche en tant que responsable de la mission handicap de la société est intervenue juste après la signature du 1 er accord signé début 2004, la DRH souhaitait qu’une personne soit entièrement dédiée à cette fonction. A titre personnel, cela me permet, non seulement de déployer un projet d’entreprise fondamentalement humain mais aussi d’être dans la relation d’aide et l’accompagnement de personnes en difficulté.

 

Quels sont les pré-requis nécessaires pour mener à bien votre fonction ?

 

Je pense qu’il faut être très volontaire, réaliste, force de proposition, dynamique et savoir donner envie aux autres de faire, de s’engager concrètement dans l’action. Il faut savoir impliquer les équipes et les managers tout comme les salariés handicapés. Ce sont ces derniers qui connaissent le mieux le handicap et il faut profiter de leur expérience et de leur vécu. Il faut aussi savoir gérer les projets sur un long terme, ne pas se décourager et s’entourer de partenaires engagés et fidèles. Je conclus cette liste par une compétence incontournable : la capacité à savoir gérer un budget dans le respect des objectifs définis lors de la négociation de l’accord.

 

Comment cette fonction est-elle considérée au niveau de l’entreprise ?

 

Cette fonction est prise très au sérieux car notre Directeur Général, Bernard Charlés est engagé sur le sujet et porte cette politique. En dehors de son soutien, j’ai acquis au fil des années une vraie légitimité et une écoute appréciable des managers, des partenaires sociaux et bien sûr des collaborateurs en situation de handicap. Je pense pouvoir affirmer qu’aujourd’hui la fonction est véritablement reconnue en tant que telle.

 

 

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