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Covid et handicap : Les mesures annoncées par le Gouvernement

Covid et handicap : Les mesures annoncées par le Gouvernement
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Les dernières mesures annoncées par le Gouvernement en matière de Covid et handicap

À l’occasion d’un point de situation épidémique, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, a annoncé, vendredi 6 novembre, les nouvelles mesures mises en place à destination des personnes en situation de handicap pour faire face à la deuxième vague de Covid-19. Elle a également résumé les différentes règles instaurées depuis le début de la crise sanitaire.

Tout d’abord, Sophie Cluzel a rappelé que l’Assemblée nationale avait décidé, par un vote du mercredi 4 novembre 2020, de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021. Une décision qui a un double impact sur la vie des personnes en situation de handicap en période de Covid-19, car cela permet de prolonger deux ordonnances :
– Celle qui concerne le maintien des droits et prestations dédiées aux personnes handicapées (sauf nouvelle décision de la CDAPH d’ici à cette date).
– Celle qui instaure une adaptation des règles de fonctionnement des établissements et services médico-sociaux. Ainsi, ces derniers restent ouverts, tout en respectant un protocole sanitaire strict.

En parallèle, Sophie Cluzel a souligné que toute personne souhaitant avoir des informations sur le Covid-19 au regard du handicap peut consulter en ligne la foire aux questions dédiée, accessible en ligne gratuitement sur le site https://handicap.gouv.fr/ et régulièrement mise à jour.

Améliorer l’accès aux soins des personnes handicapées

Concernant l’accès aux soins, Sophie Cluzel a fait part de sa volonté d’assurer la continuité des soins des personnes en situation de handicap en période de Covid-19. « Les personnes en situation de handicap doivent bénéficier des mêmes soins que l’ensemble de la population, a-t-elle déclaré. Le handicap ne peut être un critère de refus de soin, qu’il s’agisse d’hospitalisation ou de réanimation. En ce sens, l’activité des professionnels du secteur médico-social, qu’elle s’exerce en libéral ou dans les structures est maintenue, pour assurer la continuité des soins notamment en rééducation ».

Elle a ensuite annoncé la mise en place de nouvelles mesures en matière de prise en charge spécifique des personnes en situation de handicap :
– Un référent handicap sera nommé au sein de chaque Centre Hospitalier Universitaire pour la prise en charge des personnes handicapées.
– Dans chaque Samu, centre 15 et 114, un référent médical handicap sera nommé pour l’évaluation de la spécificité de la prise en charge des personnes en situation de handicap.
– Des « fiches réflexes », qui ont été élaborées avec les associations, seront diffusées pour assurer la prise en compte des fragilités propres à chaque type de handicap.
– En cas d’hospitalisation, la présence d’un aidant, professionnel ou familial, sera assurée à titre exceptionnel, « mais dans des conditions très strictes de sécurité ».

Éviter les ruptures de parcours

Pour éviter les ruptures dans le parcours des personnes en situation de handicap face au Covid, le gouvernement souhaite également permettre la continuité de tous les accompagnements. Ainsi :
– Tous les établissements et services médico-sociaux restent ouverts (adultes, enfants, accueil de jour, plateformes de répit…).
– Les droits de visite dans les établissements sont maintenus dans des conditions spécifiques : encadrés, sur rendez-vous, et avec fortes précautions sanitaires.
– « Pour préserver le lien », les personnes hébergées en structure auront la possibilité de rentrer chez elles le weekend, à condition qu’aucun cas de Covid ne soit avéré dans l’établissement ou la famille.
– Les différents services d’aide à domicile sont maintenus. De même pour les MDPH, qui restent ouvertes afin de maintenir la continuité de l’accès au droit des personnes.
– Par ailleurs, les règles de fonctionnement des CDAPH seront simplifiées pour assurer une continuité de services.

Les mesures pour l’emploi prolongées

La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a rappelé que l’ensemble des mesures adoptées pour faciliter l’emploi et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap seraient prolongées, à savoir notamment :
– Les aides de l’Agefiph et du Fiphfp.
– La prime à l’embauche de 4000 euros pour les entreprises et associations qui recrutent, entre le 1er septembre 2020 et le 28 février 2021, un salarié travailleur handicapé, en CDI ou CDD d’au moins 3 mois, et rémunéré jusqu’à 2 fois le SMIC.
Mise à jour du 16 novembre 2020 : La prime à l’embauche est désormais prolongée jusqu’au 30 juin 200.

Le prochain CIH organisé en ouverture de la SEEPH 2020

En outre, Sophie Cluzel a indiqué que la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH) aura bien lieu du 16 au 22 novembre 2020, avec une majorité d’événements organisés à distance et en version digitale. Tout comme le Duo Day, qui lui aura lieu le 19 novembre.

Elle a également annoncé que le prochain Comité Interministériel du Handicap (CIH) aura lieu le 16 novembre, date de lancement de la SEEPH 2020.

Faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et de leurs aidants face au Covid

Enfin, Sophie Cluzel a rappelé que le Gouvernement restait mobilisé pour faciliter au maximum la vie des personnes en situation de handicap par temps de Covid, à travers différentes mesures, parmi lesquelles :

– Le soutien à la fabrication et au développement de masques transparents : “Il existe quatre types de masques à fenêtres pour prendre en compte les difficultés à communiquer des personnes sourdes et malentendantes, mais aussi les personnes avec un handicap cognitif ou intellectuel. Les services de l’État sont intervenus auprès des entreprises qui les fabriquent pour les aider à améliorer ces produits”, a indiqué la secrétaire d’État.

– Des dérogations pour les déplacements des personnes handicapées : une attestation disponible en langage FALC ; une souplesse dans le contrôle des déplacements des personnes en situation de handicap ; une dispense d’attestation pour les personnes non-voyantes ; et des dérogations possibles pour l’activité sportive des personnes handicapées.

Sophie Cluzel a par ailleurs rappelé l’entrée en vigueur du congé proche aidant en octobre dernier, et l’existence d’un numéro gratuit d’appui dans le cadre de la crise : 0 800 360 360 pour répondre aux questions des personnes handicapées et de leurs aidants face au Covid-19.

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Commentaires

Une réponse

  1. Il y a tout de même une lourde incohérence entre le fait de demander à cor et à cri à certains parents âgés ou fragiles de s’autoconfiner au maximum, comme n’importe quelles autres personnes se trouvant dans le même cas, et celui de ne pas vouloir isoler les jeunes adultes qu’ils hébergent, ce qu’ils font souvent faute de place en foyers d’hébergement (il y a de longues listes d’attente parfois) ou faute de logements adaptés. C’est mon cas et celui de mon mari, c’est le cas de bien des parents. Je trouve à tout le moins incongru et extrêmement contradictoire de devoir théoriquement se claquemurer le matin pour mieux se déconfiner le soir et en fin de semaine en faisant entrer quelqu’un chez soi, fût-ce son propre enfant. Les personnes âgées et fragiles parents de jeunes adultes handicapés n’auraient-elles pas les mêmes droits que les autres citoyens se trouvant dans les mêmes conditions ? Encore une fois, c’est faire peu de cas de ces aidants à vie que nous sommes.