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Conférence nationale du handicap : « Une impatience renforcée » (FNATH)

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Le Gouvernement organisait le 8 juin la deuxième conférence nationale du handicap, en présence de 10 ministres ou secrétaires d’Etat et du Président de la République. A plusieurs reprises, le chef de l’Etat a précisé qu’il comprenait l’impatience des personnes handicapées. Selon la FNATH, association des accidentés de la vie,  le nombre très limité d’annonces concrètes et le flou dans lequel la plupart d’entre elles reste ne va faire que renforcée cette impatience, à laquelle il n’a pas été manifestement répondue. 

 

Tout au long de la journée, les nombreux ministres du gouvernement ont tenu à souligner les efforts réalisés par les gouvernements et tenté de convaincre les personnes handicapées des progrès réalisés depuis 2005, tout en rappelant toutefois que la route était encore longue… Ils n’ont fait que confirmer l’impatience des personnes handicapées qui vivent au quotidien la discrimination et l’exclusion.

 

Lors de son discours venant clôturer la conférence nationale du handicap, le Président de la République a rappelé la nécessité d’une politique publique volontariste de l’Etat pour ne laisser aucun citoyen au bord de la route. Mais tout en soulignant à plusieurs reprises avoir compris l’impatience et la colère des associations de personnes handicapées, peu de mesures concrètes nouvelles susceptibles de modifier le quotidien des personnes handicapées ont été annoncées le 8 juin et la plupart des annonces ne viennent que confirmer des mesures déjà prévues dans la loi, sans qu’un souffle nouveau n’ait été apporté.

 

Parmi les mesures annoncées, certaines soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponse :

       ainsi, si on ne peut que souscrire à la valorisation du métier des auxiliaires de vie scolaire, la FNATH reste interrogative quand à la transcription concrète de cette annonce et à son application effective à la prochaine rentrée scolaire,

       si le Président de la République a dit comprendre les associations concernant le projet de décret visant à attribuer une majorité aux représentants de l’Etat pour les décisions d’attribution de l’AAH, il ne s’agit que de « surseoir » à la publication du texte et de rouvrir les négociations,

       si l’annonce du déblocage par le FIPHFP de 150 millions d’euros est annoncée, l’utilisation de ces fonds reste floue : pour la FNATH, il ne pourra s’agir de financer l’accessibilité de toutes les écoles, ce qui ne peut en aucun relever du FIPHFP, mais uniquement de financer des postes de travail.

 

La FNATH espère que cette journée et ce discours seront rapidement suivis d’annonces beaucoup plus concrètes et précisément listées et budgétées, sans quoi cette deuxième conférence nationale du handicap n’aura servie qu’à renforcer l’impatience des personnes handicapées. Si le Président de la République a compris cette impatience, il n’y a pas à ce stade répondue.

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