Fragile asile : Véronique Dufief évoque la maladie psychique à travers la bipolarité
À travers ce roman, Véronique Dufief, soignée pour bipolarité depuis une trentaine d’années, s’adresse « à tous ceux que touche, de près ou de loin, la fragilité psychique : patients, familles, amis, médecins, soignants, esprits attentifs à leurs propres obscurités ». Un récit-témoignage à la fois intriguant et passionnant sur le thème du handicap insaisissable qu’est la maladie psychique.
« Si tu tiens ce livre entre tes mains, ouvert à cette page, tu n’es peut-être pas l’un de ces êtres désespérés, perdus, dont le vertige révulse les paupières vers l’en-bas. Peut-être es-tu seulement, en cet instant, incertain de toi-même, gagné comme une plage, à l’heure de l’équinoxe, par la marée montante des solitudes qui parfois recouvrent et corrodent de leur sel même les plus insouciantes existences. La première fois que je t’ai rencontré, Nãjuka, j’avais 6 ans ».
« Fragile asile », Véronique Dufief. Éditions Salvator, 176 pages, 18 euros.