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Association de défense des malades: L’A.M.I fête ses 80 ans

Association de défense des malades AMI handicap
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L’A.M.I  – Association de défense des malades, Invalides et handicapés agit depuis 1936, avec et pour les personnes malades, invalides et/ou en situation de handicap, au quotidien sans discrimination ni privilège.

Nous avons rencontré François Couturier, nouveau président de l’association de défense des malades pour qu’il nous explique les origines et les missions de l’AMI.

« L’AMI à son origine en 1936 s’appelait « Union Nationale Contre la Tuberculose », elle est ensuite devenue la « Fédération de lutte contre la Tuberculose ». Elle avait alors pour objet d’aider les personnes atteintes de tuberculose à mieux vivre au quotidien et notamment dans les sanatoriums. Son autre mission était d’accompagner ces malades pour les aider à retrouver une vie professionnelle.  Le 6 juin 1964, lors d’un Congrès constitutif, elle devient l’A.M.I – Association de défense des malades invalides & infirmes. Et aujourd’hui, elle est devenue l’Association de défense des malades, Invalides et handicapés. Elle prend désormais en compte toutes les formes de handicap. Depuis cette époque elle a pour mission de défendre les droits des personnes handicapées et de faire évoluer ces droits autant que possible.

Une association revendicatrice

L’A.M.I n’est pas une association gestionnaire, c’est une association revendicatrice que l’on pourrait même qualifier d’activiste. Elles sont très rares en France dans le milieu du handicap, ces associations qui ne perçoivent aucune subvention et dont la seule raison d’être est le combat pour les droits des personnes. Au travers de ces différentes missions, l’A.M.I  vise l’intégration des personnes handicapées et leur insertion professionnelle par la défense de leurs droits.

Au cours de son existence l’A.M.I  a pu grâce à son engagement au sein de CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées), participer aux commissions préparatoires de la loi de 2005 dans les parties emploi et compensations.

Entre emploi et AAH

Elle lutte entre autre pour que le statut des travailleurs en ESAT change, afin qu’ils deviennent de véritables « salariés » et non plus de simples « usagers ». L’obtention de l’allocation adulte handicapée (AAH) et sa revalorisation font aussi partie de ses combats quotidiens. Dans le cadre de la demande de carte d’invalidité et d’AAH,  les MDPH, selon l’AMI, jouent sur la corde raide pour attribuer aussi souvent que cela est possible 79% de taux d’incapacité, car il faut 80% pour avoir droit à l’AAH. Cette situation est pour l’A.M.I inadmissible. Sa demande, c’est que l’allocation adulte handicapée  soit l’équivalent du SMIC. Une demande qui ne trouve pour l’instant aucun écho.

Une personne handicapée au chômage qui possède les capacités de travailler en milieu ordinaire n’a que très peu de chances d’obtenir l’AAH malgré son handicap. Pourtant l’A.M.I constate que le taux de chômage des personnes handicapées est le même depuis 30 ans. Beaucoup de ces demandeurs d’emploi handicapés ont besoin d’aide. Parallèlement le nombre de personnes licenciées pour raison de santé explose.

Quant à la compensation du handicap amenée par la loi de 2005, elle n’est selon François Couturier pas plus importante que celle proposée dans la loi de 1975. C’est-à-dire qu’elle s’articule uniquement autour des actes essentiels de la vie.

Aujourd’hui L’A.M.I,  du fait de ses faibles moyens, distille son message à travers des organisations telles que le GFPH (Groupement Français des Personnes Handicapées), dans les commissions municipales d’accessibilité ou commissions extra-municipales des associations de personnes handicapées. Son statut d’association purement revendicatrice lui a fermé les portes de beaucoup de commissions collégiales sur le handicap, d’institutions publiques et semi-publiques. Elle n’en n’a que plus de mérite de poursuivre son action.

Aujourd’hui, l’Association de défense des malades milite pour la création d’une Fédération nationale des associations purement revendicatrices, c’est le seul moyen selon elle de se faire entendre.

Au quotidien, les personnes handicapées peuvent joindre l’A.M.I par téléphone pour faire part de leurs griefs et demander de l’aide ou des explications. Que ce soit dans les domaines juridique, du travail, du logement, de la scolarité, l’A.M.I peut vous venir en aide.

Si vous souhaitez connaître l’adresse ou le numéro de la délégation la plus proche de chez vous, rendez-vous sur le site internet de l’association : www.ami-handicap.fr

Pratique :

Siège national de l’A.M.I
172 rue de la Chanaye – 71000 MACON
[email protected]
Tel : 07 68 03 25 69

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Commentaires

Une réponse

  1. Bonjour,
    je suis salarié RQTH et victime de discrimination au travail. je souhaiterais être accompagné afin de de faire valoir mes droits.
    je suis en reclassement depuis trois dans dans une entreprise française de CAC 40 et depuis j’attends toujours d’être reclasser. j’ai saisis les prudhomme malheureusement j’ai été débouté de toutes mes demandes. J’ai fais appel mais le temps est assez long. Alors j’attends. Mais face à cette injustice j’aimerai avoir des conseils voir un accompagnement. comment pouvez-vous m’aider ?
    C’est de plus en plus insoutenable pour moi cette placardisation sans raison, je le vis très mal..
    J’espère un retour de votre part le plus rapidement possible.
    Bien cordialement.

    Emmanuelle