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Acouphènes : 14 à 17 millions de français sont touchés

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14 à 17 millions de Français souffrent d’ acouphènes en France !


Ce sont les chiffres préoccupants mis en avant par l’association JNA à l’occasion de la 21e édition de la Journée Nationale de l’Audition (enquête Ifop). « L’oreille demeure le parent pauvre du suivi santé. 2 Français sur 3 n’ont jamais fait contrôler leur audition, précise JNA. Les moins de 35 ans sont les plus touchés par ce phénomène : 56% des 15-17 ans disent ressentir ou avoir déjà ressenti des acouphènes, 49% pour les 18-24 ans. Ce constat corrobore l’identification de causes plutôt liées à des traumatismes sonores qu’à des problèmes de santé liés à l’âge ».

L’association tempère avec une note d’optimisme : « Parmi les répondants de moins de 35 ans ayant déjà ressenti des acouphènes, 45% déclarent qu’ils n’en ressentent plus aujourd’hui (contre 34% en moyenne). Sur l’ensemble de l’échantillon, la gêne semble modérée. Cela indique que très probablement ces jeunes ont vécu un traumatisme sonore aigu suite à une exposition
toxique qui a disparu grâce au repos auditif ou à un traitement médical prodigué rapidement, de consultation et de solutions prodiguées). D’ailleurs, la première des causes évoquées parmi les personnes déclarant souffrir d’acouphènes est celle liée au traumatisme sonore lors de la vie courante et des loisirs ».

Elle confirme tout de même que les conséquences d’une surexposition au bruit peuvent régulièrement être irréversible : « Pour 4 personnes sur 10 souffrant d’acouphènes une perte auditive est associée dont 31% à un faible niveau et 9% à un niveau important ».
Ainsi l’enquête dévoile que :
Parmi l’ensemble des individus souffrant d’acouphènes, les jeunes sont tout particulièrement concernés par
une déficience auditive associée :
• 35% des plus de 35 ans déclarent une perte mineure d’audition
• 22% parmi les jeunes de moins de 35 ans souffrant d’acouphènes dont 27% chez les 25-34 ans !
• 9% des 15-17 déclarent une perte auditive importante.

L’enquête démontre également que des difficultés professionnelles et sociales peuvent être associées aux acouphènes, ainsi que des perturbations dans la vie quotidienne.
« Pour une large majorité de répondants, la gêne engendrée par le fait de ressentir des acouphènes peut nuire à
la vie sociale, voire à l’exécution de tâches au quotidien :
– 86% des personnes interrogées estiment qu’elle peut engendrer des difficultés à comprendre ou
bien entendre, dont plus d’un tiers (34%) partage « tout à fait » cet avis
– 84% estiment qu’elles peuvent générer des difficultés à se concentrer, dont plus d’un tiers
également partage « tout à fait » cet avis (35%)
– Les deux tiers (66%) pensent que des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes en résultent
Pour près des trois quarts des répondants, ces acouphènes sont également perçus comme impactant le moral
et la qualité de vie :
– Pour 77%, ils peuvent être source d’anxiété (30% partageant « tout à fait » cet avis)
– 73% considèrent qu’ils peuvent engendrer des troubles du sommeil.

Mais alors, comment se prémunir contre l’apparition d’acouphènes, et plus généralement comment protéger son audition au mieux ?

« Il faut que la population prenne conscience de l’importance du problème posé par la musique, et que l’on tente de stopper cette inflation sonore. Le témoignage des nombreux musiciens victimes d’un excès sonore et souffrant de troubles auditifs constituerait un puissant moyen de persuasion », commente l’association JNA.

Ainsi, elle préconise avant tout :

• d’éviter les établissements ou les activités qui fondent leur réputation sur un niveau sonore élevé,

• de s’éloigner des enceintes acoustiques ; le procédé est surtout efficace en plein air,

• d’avoir le souci permanent de contrôler le niveau sonore du baladeur, de la chaîne Hi-Fi et de l’auto-radio,

• de porter des bouchons protecteurs en mousse qui sont invisibles, certes un peu contraignants, mais très efficaces.

• De réduire la durée d’exposition ; les durées hebdomadaires d’écoute ne doivent pas dépasser :
– 20 heures à 93 dBA (baladeur, auto-radio)
– ou 4 heures à 100 dBA (baladeur à volume maximum)
– ou encore 2 heures à 103 dBA (discothèque)

L’association ajoute qu’il existe « des bouchons d’oreilles peu onéreux, confortables, en mousse ou en cire, qui assurent une bonne protection. Pour les professionnels ou les municipalités, il existe des bouchons plus perfectionnés, très efficaces, qui ne déforment pas le son et qui peuvent être moulés à votre oreille. Renseignez-vous chez un audioprothésiste ».

Plus d’infos sur les acouphènes et l’audition sur : www.journee-audition.org

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