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À lire: Une étoile qui danse sur le chaos

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Ève Ricard, ancienne orthophoniste atteinte par la maladie de Parkinson, raconte dans ce roman autobiographique son quotidien avec la maladie, tout en affirmant et démontrant qu’il est possible de s’en détacher pour continuer à vivre et connaître des moments de bonheur. « Parkinson : maladie dégénérative du système nerveux. J’ai quarante-quatre ans. C’est pour toujours. Le corps nous est secret. Son langage est fait de signes. Écoutons ses appels, soyons attentifs à ses rythmes. Ce Noël, j’ai eu ma dernière grosse angine. J’étais collectionneuse d’angines, d’allergies, de petits maux multiples. Balayés, tous ! Pas même un rhume depuis. Le corps est mobilisé tout entier par cette seule maladie. Parfois je rêve de cette angine, si familière, prévisible, simple. Si, dans les petites maladies, quelque chose revient de l’enfance, un moment d’abandon, d’attente tranquille, une grande maladie réclame une vigilance de tous les instants. Nous sommes nuit et jour sur le pont du bateau, à surveiller l’horizon, les fonds, le vent. La navigation se fait sans carte. […] Des noms, des verbes, des adjectifs. Légèreté et rigueur réalisent le secret de cet alliage précieux : le langage. Dire au plus près de sa pensée sans alourdir la phrase, laisser la beauté apparaître. Le langage est une musique, composée de libertés et de règles incontournables. Inviter les enfants à faire cette découverte, c’est mon métier d’orthophoniste. Une part de ma vie. Écrire ces pages a été comme une danse, comme un chant, jusqu’à m’abandonner au seul plaisir des mots, à cœur joie. La réalité est charnelle, mon corps en suit les sentiers. La fatigue viendra par la vie avant de venir par la maladie ».

« Une étoile qui danse sur le chaos », Ève Ricard, éditions Albin Michel, 129 pages, 13,50 euros. 

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